AEPV a invité Bpifrance, ENE et Ara Entreprises à présenter leurs aides orientées usine du futur. Un catalogue agrémenté de témoignages.
Fabricant d’éclairages, principalement pour les vélos, mais aussi, par exemple, de solutions Atex pour équiper les pompiers, Spanninga (Nantua, 28 personnes, 8 M€ de CA) a bénéficié de financements État-Région à hauteur de 50 % pour différents diagnostics. « Des aides faciles à demander et rapides à obtenir » a témoigné Carine Lapinte, dirigeante de l’entreprise (à droite sur la photo), lors d’une matinale des Acteurs économiques de la Plastics Vallée (AEPV), mardi 25 janvier, sur les nombreux accompagnements vers l’industrie 4.0 proposés par Bpifrance, Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises ou encore Entreprises & Numérique (ENE). Approche technique ou environnementale, optimisation de production, simulation de flux, financement de démonstrateurs… Les outils sont nombreux. Trop, d’ailleurs, pour les lister tous.
Regard extérieur
« Notre problématique était que nous observions une baisse de notre chiffre d’affaires en production, par rapport au chiffre de nos activités de négoce. Ceci malgré une hausse de ladite production. Nous avions par ailleurs un problème d’attractivité vis-à-vis des jeunes. Et nous étions confronté à une demande de plus en plus marquée des clients pour de la petite série », a poursuivi la dirigeante de Spanninga qui, pour répondre à ces problématiques, désirait notamment trouver une solution d’automatisation, « en 4.0 pour davantage de flexibilité », et se demandait aussi quel impact aurait sur son organisation, l’intégration d’un MES (Manufacturing execution system). « Mais, nos ressources en interne étaient limitées pour mener à bien ces projets. » D’où le recours à des consultants. « Sur la partie industrielle deux projets nous ont été présentés. L’un, très lourd, a été rapidement abandonné. L’autre envisageait l’intégration de cobots. Grâce à un rapport complet, nous avons pu voir qu’une automatisation était possible et constater également que de gros investissements étaient nécessaires sur la partie emballage. Pour finir, l’ensemble du projet a été évalué à 270 000 euros pour un retour sur investissement de 14 ans. Aussi, nous avons décidé d’attendre un peu. En revanche, sur la partie organisationnelle, des actions ont été lancées dès 2021. » Et au final, même si la démarche n’a pas forcément abouti sur du concret, Carine Lapinte en est satisfaite : « Le recours à un œil extérieur permet de gagner du temps et de soulever des points qui autrement, passeraient inaperçus. »
L’actu d’AEPV
Cette première matinale de l’année a été l’occasion pour le président d’AEPV (Acteurs économiques de la Plastics Vallée), Alex Grandclément (à gauche sur la photo), de faire le point sur une actualité riche, en 2022 comme en 2021. Ces derniers mois ont été marqués par plusieurs événements : l’installation d’une usine éphémère sur le Tour de France, où des masques en polypropylène ont été recyclés et réinjectés en petits vélos souvenirs ; la création d’un club AEPV au féminin, qui rassemble 70 membres ; ou le Défi interentreprises, qui a vu s’affronter 200 coureurs et a réuni quelque 2 000 spectateurs. Un rendez-vous que l’on retrouvera évidemment en 2022, le 7 mai. Mais avant cela, les adhérents auront visité le Plasticampus d’Oyonnax (le 7 février), les féminines auront organisé une conférence sur le syndrome de l’imposteur (le 31 mars) et le site internet de l’association se sera, peut-être, déjà doté d’une plateforme d’échanges.
Sébastien Jacquart
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