Les deux centres techniques présents dans l’Ain s’associent autour d’une plateforme DIS30, pour la durabilité, l’intelligence et la sécurité des plastiques alimentaires.
IPC, le centre technique industriel de la plasturgie et des composites dont le siège se trouve à Oyonnax, et le CTCPA, Centre technique de la conservation des produits agricoles, présent à Bourg-en-Bresse, unissent leurs compétences au sein de la plateforme DIS30 « Ambition Plasturgie Durable pour 2030 » et s’allient aux pôles de compétitivité Plastipolis et Céréales Vallée, dans l’objectif de développer des projets de R & D et transférer leurs résultats aux entreprises dans les domaines de la durabilité (D), de l’intelligence (I) et la sécurité (S). « Nous redoublons d’efforts pour répondre aux challenges de l’économie circulaire, y compris dans le secteur de l’alimentaire. Avec la plateforme DIS30, nous voulons faire évoluer les plastiques vers des plastiques offrant un maximum de sécurité au consommateur, avec la plus faible empreinte carbone possible, à l’horizon 2030 », explique Étienne Béchet de Balan, président d’IPC.
La plateforme DIS30, cofinancée par l’Union européenne (fonds FEDER) et soutenue financièrement par la région Auvergne-Rhône-Alpes, représente 4 millions d’euros d’investissements, dont la moitié sur le site de Clermont-Ferrand d’IPC. « Sur le long terme, nous souhaitons faire de la région Auvergne-Rhône-Alpes un leader européen des matériaux polymères », annonce Emmanuelle Bouvier, présidente de Plastipolis.
R&D
Une dizaine de projets de R&D ont déjà été identifiés par les partenaires en matière de design, d’écoconception et de recyclage, ou encore pour développer de nouveaux polymères adaptés, tout en accélérant l’industrialisation de produits plastiques toujours plus intelligents, durables et sûrs. Parmi eux, un projet Citéo pour faire progresser l’intégration de plastiques recyclés dans les emballages alimentaires. « Aujourd’hui, les plastiques usagés en polyéthylène (PE) et en polypropylène (PP) parmi les principaux gisements de plastiques peuvent être recyclés, mais les matières issues du recyclage n’ont pas d’aptitude au contact alimentaire, car les procédés de décontamination existants ne permettent pas de purifier suffisamment ce type de polymères. Une aptitude au contact alimentaire est recherchée avec un procédé de purification innovant, associé à une procédure d’accréditation auprès des autorités. Nous souhaitons atteindre une parfaite innocuité pour le consommateur », détaille Jacques Thebault, directeur d’IPC Clermont-Ferrand.
Équipements de pointe
Parmi les équipements envisagés, de nombreux moyens analytiques destinés à la caractérisation des substances (néoformés) et des matériaux (biosourcés), des pilotes en lien avec le recyclage et la biodégradation des plastiques, des matériels informatiques, support au développement d’outils prédictifs d’aide à « l’éco-safe design ». « Avec ces équipements, nous allons réaliser un grand pas sur l’étude des phénomènes d’interaction aliments-emballages. Ils permettent une analyse très fine des substances et identifient les substances inconnues avec une plus grande robustesse », conclut Patrice Dole, directeur de la recherche au CTCPA.
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