La Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN) se réorganise. Elle vient d’annoncer le départ de son directeur général Andréas Bergmann « en raison de divergence de vue… et d’un commun accord avec le conseil d’administration », déclare le groupe dans un communiqué.
En poste depuis 2019, il sera remplacé le 1er février par Pierre Imhof, jusqu’alors directeur général du territoire et du logement de l’État de Vaud, pour un intérim d’un an.
Après avoir rencontré des problèmes techniques sur ses bateaux mais aussi d’effectif, la CGN a réalisé un diagnostic et pris plusieurs mesures visant à poursuivre son développement. Elle veut renforcer ses équipes avec le recrutement de 14 personnes dans les mois à venir « afin de mieux répondre aux impératifs de l’exploitation, de l’entretien et de la gestion courante. »
Cette année 2023, qui marque le 150e anniversaire de la CGN, verra aussi la mise en service du premier Naviexpress, bateau ultra moderne à propulsion hybride de 700 places (le second sera opérationnel en 2024). Cette acquisition d’un montant de 30,3 millions de francs suisses s’inscrit dans un programme d’investissement historique de 60 millions CHF. À la tête déjà d’une flotte de 16 navires (7 bateaux Belle Époque et 9 modernes), la CGN entend ainsi intensifier son offre transfrontalière et augmenter la cadence entre Évian et Lausanne avec un bateau toutes les 45 minutes, au lieu d’1h30 actuellement.
Le groupe suisse devrait générer, en 2022, un chiffre d’affaires consolidé de 30 millions CHF (auxquels s’ajoutent 15 millions CHF de subventions) pour 230 salariés, indique Benoît Gaillard, président du conseil d’administration. L’an dernier, le transporteur a sensiblement retrouvé son niveau de fréquentation d’avant-pandémie sur ses lignes de transport public, tandis qu’elle dépassait celui de 2019 sur ses croisières touristiques.
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