Romain Fournier
Initialement prévue pour 2019, la mise en circulation des nouveaux trains du Léman Express a été avancée sur la ligne reliant Genève à La Plaine.
Avec un an d’avance, cinq rames “Flirt” aux couleurs du Léman Express remplacent désormais des trains “NTN bi-fréquence” qui arrivaient en fin de vie. Cette décision a été prise par le Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA) et les Chemins de fer fédéraux (CFF), à la suite de nombreux problèmes survenus en début d’année sur la ligne reliant Genève à La Plaine, près de la frontière avec l’Ain. Il s’agit, selon eux, d’améliorer la qualité et la ponctualité du service.
Le Léman Express, c’est cette ligne très attendue qui reliera 45 gares sur 230 km de lignes de part et d’autre de la frontière franco-suisse. Avec une mise en service prévue en 2019, elle offrira un service de type RER qui desservira les principaux quartiers de Genève, mais aussi Lausanne, Annemasse, Annecy, Bellegarde, Saint-Gervais et Évian. Chaque jour, ce sont 50000 voyageurs qui sont attendus, dont de nombreux frontaliers.
Les cinq rames font partie de la commande des 23 trains Léman Express passée par les CFF, pour 236 MCHF. Côté français, la SNCF a déboursé 220 M€ pour 17 trains Régiolis d’Alstom.
Pour que le Léman Express puisse circuler de part et d’autre de la frontière, il a fallu construire une ligne de chemin de fer pour connecter les réseaux suisses et français. Après six ans de travaux et quelque 1,3 MdCHF (1,1 Md€) investis à ce jour, 85% des travaux ont déjà été réalisés sur le tronçon Genève Cornavin/Eaux-Vives/Annemasse (CEVA).
À la pointe de la technologie
L’inauguration de la première gare sur le tracé CEVA, Lancy-Pont-Rouge, a eu lieu le 8 décembre dernier. Aujourd’hui, les voyageurs bénéficient d’un train toutes les 30 minutes entre Lancy-Pont-Rouge, au cœur de Genève, et Coppet, au nord de la ville. Ces cinq rames permettront notamment à cette cadence de passer au quart d’heure dès juin 2018.
En plus d’un meilleur confort, les nouveaux trains offrent des planchers surbaissés, des écrans d’information, des prises électriques pour recharger les batteries des appareils mobiles, mais aussi la climatisation, ainsi qu’une motorisation plus puissante permettant un meilleur respect des horaires.
Les CFF ont également indiqué que les développements vont se poursuivre sur la ligne Genève – La Plaine, avec des études pour améliorer la succession des trains en heure de pointe dès décembre 2018 et pour renforcer les capacités de la ligne une fois les quais des gares prolongés, fin 2019. Ces améliorations seront possibles grâce notamment à la circulation de trains plus longs en heure de pointe.
Cet article est paru dans ECO Nord Isère du 27 avril 2018. Il vous est exceptionnellement offert à titre GRATUIT. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire mais aussi de nos suppléments et hors-séries, c’est ICI

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