La cure de jouvence de l’hôpital de Bourg-en-Bresse se poursuit avec de nouveaux locaux de chirurgie ambulatoire et des travaux dans le hall d’entrée.
Depuis ce mardi 5 janvier, le hall d’accueil de l’hôpital Fleyriat, à Bourg-en-Bresse, est fermé pour travaux. Les usagers découvriront en 2022, un nouvel accueil, de plain-pied, débarrassé de ses escaliers et escalators. Mais en attendant, les entrées se font par des locaux temporaires, du côté de la radiothérapie, par l’ancienne maternité. Pour ceux qui veulent éviter d’en passer par là, il est possible de prendre rendez-vous sur ch-bourg-en-bresse.fr et de recevoir par mail et SMS, une confirmation avec un lien pour compléter en ligne son dossier d’admission et joindre toutes les pièces nécessaires : carte d’identité ou passeport, attestation de droits de la Sécurité Sociale, carte de mutuelle… Quelque 10 300 admissions électroniques ont été enregistrées depuis la mise en place de ce service que l’hôpital souhaite développer.
Une nouvelle IRM
Le chantier de l’accueil marque la phase 4 d’une opération de réhabilitation de l’établissement commencée en 2016 et qui doit s’achever à l’horizon 2024. Cette année doit voir l’installation d’une nouvelle IRM, sur un plateau d’imagerie médicale rénové et la mise en service d’un nouveau plateau de biologie. Suivront en 2022, la mise en service d’un nouveau bâtiment pour les activités de soins de suite et de réadaptation, d’une salle hybride au bloc opératoire, ainsi que l’extension et la modernisation de la radiothérapie. « Des projets porteurs d’avenir et de promesses », commente Frédérique Labro-Gouby, directrice de l’établissement.
L’ambulatoire roi
Quant à 2020, elle a vu l’aménagement, puis l’ouverture en décembre, d’un tout nouveau service de chirurgie ambulatoire, plus agréable pour les patients et plus pratique pour les soignants car plus près du bloc opératoire. Une évolution liée pour partie à l’arrivée de nouveaux praticiens, notamment deux ORL et une spécialiste de la chirurgie maxillo-faciale. « Cette activité, démarrée en 2009, est aujourd’hui bien acceptée par tous, chirurgiens, soignants et patients. Ces derniers sont même demandeurs. Aujourd’hui, 50 % des opérations sont réalisées en ambulatoire. Ce service regroupe plusieurs spécialités avec pour particularité de permettre une intervention sur la journée », remarque le docteur Mathilde Cattenoz (en photo ci-dessous). « Il ne s’agit pas seulement d’actes simples. Même des opérations lourdes peuvent être traitées en ambulatoire, grâce aux progrès de la prise en charge de la douleur et des soins de suite », ajoute Frédérique Labro-Gouby. Et le docteur de reprendre : « Nous avons à la fois une meilleure maîtrise de l’anesthésie et une meilleure prévention et prise en charge des risques de complications. Moins on est à l’hôpital, mieux on se porte. Mais tout cela répond à des exigences de sécurité. La chirurgie ambulatoire est réservée aux patients qui ne sont pas seuls en rentrant chez eux et qui présentent une bonne compréhension des risques et des soins de suite. Elle est accessible aux personnes âgées à condition que l’entourage familial y soit favorable. C’est particulièrement bénéfique pour elles. Cela permet d’éviter une rupture avec leur environnement habituel. »
Selon la directrice, dans un établissement neuf, 40 à 50 % des surfaces sont dédiées à l’ambulatoire. « Ce n’est pas le cas à Bourg-en-Bresse à la fois parce que le site est ancien et parce que nous pratiquons encore beaucoup d’interventions lourdes. » Mais cela correspond aussi à son rôle d’établissement de dernier recours.
Entre le désamiantage et le désossage complet de certains bâtiments, la réhabilitation de l’hôpital de Fleyriat présente des coûts importants. Ainsi, la rénovation intégrale de l’unité de chirurgie ambulatoire (ci-dessus) s’élève à 2 907 000 euros hors taxes. L’opération de réhabilitation du bâtiment principal comprend cinq phases, dont la quatrième débute en mars pour s’achever à l’automne 2022. La première avait été livrée en 2017. La cinquième marquera la fin d’un schéma directeur de travaux qui avait commencé avec la création d’un nouveau bâtiment administratif, en 2011.
Par Sébastien Jacquart
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