Nucléaire: protection rapprochée

par | 25 mars 2011

Oui, c’est indéniable: avec les évènements de Fukushima, la confiance de beaucoup – notamment dans les installations nucléaires – est ébranlée. A la centrale du Bugey, on comprend bien ces inquiétudes et on informe autant que possible sur les dispositifs garantissant la sécurité des sites et des riverains. « Dans notre cas, nous parlons de sûreté nucléaire, c’est-à-dire la protection de l’environnement au sens large contre la radioactivité, explique Marie Masson, responsable de la communication de la centrale du Bugey. Les risques potentiels ont été évalués dès la conception et la construction de la centrale, et notamment le risque sismique. Il est prévu qu’elle résiste à un séisme deux fois plus important que le plus fort enregistré en mille ans, soit une amplitude 6. De plus, depuis la construction des installations, des progrès ont été réalisés dans la compréhension et la modélisation des phénomènes liés aux séismes. Les travaux engagés lors de la troisième visite décennale – check-up complet de l’installation effectué tous les 10 ans – permettront de rendre la centrale conforme aux connaissances scientifiques actuelles d’ici 2013. » Renfort de l’infrastructure dans le sol, assouplissement des bâtiments, modification des systèmes d’ancrages des tuyaux sont autant de points qui seront revus.
Marie Masson ajoute que cette « mise aux normes sismiques s’appuie sur les derniers référentiels applicables. Il s’agit d’avoir la garantie que la centrale resterait intègre, c’est à dire qu’elle ne subirait aucun dégât qui soit de nature à menacer son fonctionnement et sa sûreté ». De nombreuses « roues de secours » sont prévues. « Nous disposons en permanence de l’assurance de la protection des matériels sensibles. Et notre système de surveillance permanent, peut déclencher une alarme en salle de commande si les secousses venaient à dépasser 1/10ème de ce pour quoi les installations ont été construites. ».
Au niveau même de la centrale, trois barrières protègent de la radioactivité. La première est une gaine métallique contenant le combustible nucléaire. Autrement appelée « crayon », il s’agit d’un tube métallique étanche qui contient les pastilles d’uranium, nous précise la centrale. La seconde, c’est le le circuit primaire, « un circuit fermé dans lequel circule l’eau chargée d’extraire la chaleur dégagée par le cœur du réacteur ». Là où ont eu lieu les principaux dégâts à Fukushima. Et la dernière, c’est l’enceinte de confinement. « Elle est constituée de paroi de béton. Cette enceinte, plus connue sous le nom d’enceinte réacteur, contient notamment les grands composants du circuit primaire ». Et à part le risque du séisme, la centrale doit être parée à d’autres éventualités. « Les inondations, le grand froid, le vent, la canicule ou l’incendie sont autant de risques qui ont été étudiés, révèle Marie Masson. Et nos installations sont contrôlées par l’autorité de sûreté nucléaire ».

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