Brigades et sous-officiers sont désormais tous équipés de tablettes et smartphones, avec des applications dédiées.
Pour la gendarmerie comme pour les entreprises, numérique rime avec gains de productivité. Depuis quelques mois, les brigades sont dotées de tablettes et les sous-officiers de smartphones équipés d’applications dédiées, regroupées sous l’appellation NéoGend. Il ne s’agit de rien d’autre que d’appareils grand public dont le système d’exploitation Androïd a été renforcé en termes de sécurité pour réduire le risque de piratage. Les applications dédiées permettent aux gendarmes d’accéder, sur le terrain, à un certain nombre de fichiers simplifiés : objets et véhicules signalés, personnes recherchées, permis de conduire, immatriculations et ressortissants étrangers. Le téléphone permet de recevoir des messages d’engagement et d’échanger, y compris par SMS et MMS, avec les personnes auprès desquelles ils interviennent. Et si le réseau mobile ne passe pas, les appareils utilisent le réseau radio des véhicules, auquel ils se connectent en Bluetooth.
Aide à la décision
« En mission, ces outils nous permettent de gagner du temps », a expliqué le Maréchal des logis-chef Florent Boisselet (photo), gendarme de la communauté de brigade de Ceyzériat, aux adhérents d’Acénord, l’association du centre économique nord de Bourg-en-Bresse, venus visiter, jeudi 8 novembre, la gendarmerie de la ville préfecture (lire notre édition du 15 novembre). « Par exemple, pour conduire les opérations Tranquillité entreprise, nous avons accès à une carte où figurent les établissements autour desquels nous devons patrouiller et où sont signalés les plus sensibles d’entre eux. Sur un événement, nous pouvons commencer à rédiger des notes et même prendre des photos qui sont aussitôt transmises sur un serveur sécurisé. Un collègue resté au bureau peut déjà commencer à préparer le dossier. Sinon, nous pourrons retrouver ces éléments plus tard pour rédiger notre rapport. » Les images, transmises au centre opérationnel et de renseignement, qui se charge de recevoir les appels et de déclencher les interventions sur tout le département (hors zone police), peuvent également servir à appréhender une situation avec davantage de recul que la personne présente sur le terrain et ainsi, à décider plus finement des moyens à engager.
Les gendarmes semblent vraiment goûter ces nouveaux outils. Pour le Maréchal des logis-chef Florent Boisselet, ils sont d’autant plus appréciables que les applis « évoluent en fonction des retours du terrain ». Les contrevenants, eux, regretteront sans doute que ces appareils soient équipés d’une appli pour rédiger les PV.
La gendarmerie dans l’Ain
On compte sur le département de l’Ain, 919 gendarmes qui couvrent 97 % de la superficie du territoire et 86 % de la population. Ces derniers traitent quelque 20 000 crimes et délits chaque année, avec pour problématique principale, les atteintes aux biens (vols et cambriolages, notamment).
Par Sébastien Jacquart
Cet article est un complément du papier paru dans ECO de l’Ain du 15 novembre 2018 sur la visite d’Acénord à la gendarmerie de Bourg-en-Bresse. Il vous est exceptionnellement proposé à titre GRATUIT. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire mais aussi de nos suppléments et hors-séries, c’est ICI
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