C’est confirmé : Peugeot Japy, ex-filiale du groupe Maike, est reprise par le groupe Farinia. Le fondeur-forgeur-usineur, qui était déjà l’un des principaux fournisseurs de l’entreprise, devrait procéder à 28 licenciements (sur environ 315 CDI) mais conserver les nombreux intérimaires (environ 180).
Ce n’est pas vraiment une surprise : il n’y avait plus qu’un seul repreneur en lice et l’ensemble des parties (salariés, administrateur, procureur) avait donné un avis favorable au projet. Mais c’est maintenant confirmé : Peugeot Japy est bien reprise par le groupe Farinia.
Cet industriel, présent dans la fonderie, la forge et l’usinage et qui comptait, avant cette reprise, environ 1200 salariés pour 225 M€ de chiffre d’affaires, avait accepté de revoir à la baisse le nombre des licenciements engagés : de 58 à 28, sur un effectif d’environ 315 CDI. Et, selon nos informations, il aurait pris des engagements sur la conservation de nombreux intérimaires (il y en a environ 180 actuellement).
Maire et ministre satisfaits
Le maire de la commune de Valentigney, qui avait notamment co-organisé une journée ville-morte avec l’intersyndicale le 10 mars, s’est réjouit de cette annonce.
— Ville de Valentigney (@ValentigneyFr) 20 mars 2018
De son côté, le ministère de l’Economie, dans un communiqué, rappelle qu’ « en l’absence d’un repreneur unique pour l’ensemble du groupe, la constitution par des PME et des ETI françaises d’offres de reprise très sérieuses a permis à ses entreprises d’accroitre leurs capacités industrielles tout en préservant ces usines et l’emploi en France. »
Le ministre Bruno Le Maire a également salué « la responsabilité des salariés [qui] a permis aux entreprises du groupe de conserver de l’activité et la confiance de leurs clients dans une phase difficile. C’est un élément qui a été décisif pour permettre le maintien de l’activité industrielle et des usines. » Et s’est voulu rassurant et optimiste : « Je veux également dire aux salariés qui ont dû quitter l’entreprise lors de ces restructurations qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils seront accompagnés pour rechercher un emploi ou développer un projet professionnel nouveau. Les compétences qu’ils ont acquises sont très demandées dans les bassins d’emplois industriels où sont implantés ces sites.»
Au final, la réorganisation de l’ex-groupe Maike et de ses presque 900 salariés en France va donc se solder, au moment des reprises, par plus de 120 suppressions d’emploi : 28 chez Peugeot Japy, 55 chez EMT, 34 chez Frank et Pignard et 6 chez Précialp.
Crédit photos : Google (captures d’écran Google Maps).
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