Depuis le 22 novembre 2020, Auvergne-Rhône-Alpes subit un pic de pollution avec une hausse importante des niveaux de particules émises principalement par les chauffages au bois non performants.
Malgré la baisse de trafic routier liée à la deuxième vague de confinement, Auvergne-Rhône-Alpes enregistre des pics de pollution depuis le dimanche 22 novembre 2020. Chargé de surveiller la qualité de l’air, Atmo observe que cet épisode concerne les particules PM10, un polluant majoritairement émis par le chauffage, notamment les systèmes non performants alimentés en bois. Il s’explique par la stabilité des masses d’air et le refroidissement des températures qui a engendré une utilisation accrue de ces chauffages.
Un périmètre élargi
Ce pic de pollution concernait au départ le seul bassin lyonnais. Puis il s’est développé sur d’autres territoires touchés par les mêmes phénomènes – stabilité des masses d’air et refroidissement des températures – comme la vallée de l’Arve et le bassin lémanique. « Au vu des prévisions météorologiques des prochains jours, l’épisode en cours pourrait s’installer dans la durée », prévient Atmo.
Une évolution moins marquée
Le premier confinement s’était traduit par une amélioration sensible de la qualité de l’air, notamment à proximité des voies des circulations, en raison de la forte baisse de l’activité économique et des déplacements (-70% en semaine). La diminution des polluants automobiles est encore perceptible lors du deuxième confinement, mais elle est moins marquée. D’autant qu’avec la baisse des températures, les polluants émis par le chauffage augmentent. Selon Atmo, l’influence du chauffage est indéniable même s’il est difficile d’évaluer la part du confinement dans cette dégradation, notamment du fait du télétravail dans les secteurs où la biomasse est très utilisée en chauffage individuel. L’étude des données au fur et à mesure de l’avancée de l’hiver devrait permettre de mieux cerner l’incidence du phénomène.
crédit photo : Atmo
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