Si l’on en croit le médiateur, sur 17000 cas de médiation en 2010 sur le territoire national, avec un taux de réussite à 90 %, seuls quatre cas sont déclarés en plasturgie. Or, pour Philippe Boulette-Scola, président d’Allizé-Plasturgie Rhône-Alpes, l’appui de l’Etat et du médiateur sont aujourd’hui le seul recours de la filière face aux hausses et au contingentement des matières premières, ainsi qu’aux cas de force majeure des pétrochimistes. «Notre engagement est trop timide, voire inexistant», regrette-t-il.
«On promet aux industriels que la médiation est une négociation confidentielle, mais ce n’est pas tout à fait exact. Dans la mesure où l’on fait intervenir un médiateur régional, le donneur d’ordre peut facilement trouver l’origine de la plainte par recoupement. De la même manière qu’ils répugnent à saisir les tribunaux, les plasturgistes hésitent à saisir la médiation car leur crainte n’est pas levée», explique Thierry Charles, directeur des affaires juridiques chez Allizé, pour qui la solution passe par une médiation collective. …
0 commentaires