Pour ses 30 ans, l’Éco de l’Ain a interrogé différents acteurs économiques du département sur leurs souvenirs de l’année de naissance du journal : 1987.
Jean-Marc Bailly
Président de la CCI de l’Ain
Bressan d’adoption depuis plus de 30 ans
“En 1987, je n’étais pas encore engagé à la CCI de l’Ain. Mais j’œuvrais déjà activement pour le développement économique du bassin en étant directeur général du groupe Floriot suite à la disparition de Michel Floriot, lui qui m’avait aussi mis le pied à l’étrier sur la formation axée sur le BTP et l’interprofessionnel. Je suis bressan d’adoption depuis que j’ai rejoint Floriot en 1975.
La CCI, quant à elle, accueillait la nouvelle équipe du président Victor Janody. Les élus de l’époque ont regroupé et concentré leurs efforts pour apparaître, aux yeux de l’extérieur, comme une structure unitaire, forte, capable de représenter les besoins de toutes les entreprises. C’est durant ce mandat que l’observatoire économique a vu le jour, qu’un service international s’est installé pour répondre aux besoins grandissants des entreprises dans ce domaine et qu’une lettre d’information pour les commerçants a été lancée… C’est aussi cette même année qu’a été installée la concertation régulière entre les trois chambres consulaires.
Nouvelles compétences
Ce sont ces synergies possibles qui m’ont poussé à m’investir à mon tour à la CCI dès 1995. Trente ans après, à défis nouveaux, compétences nouvelles ! Elles sont de plus en plus pointues. En plus de la formation technologique et technique et bien sûr sur de l’information, les thématiques se sont diversifiées : environnement & énergie, innovation, projets collaboratifs & réseaux, etc. Comme pour mon prédécesseur, notre assemblée a été renouvelée il y a quelques mois. Le flambeau s’est transmis d’année en année. Nous aspirons à poursuivre et pérenniser le travail d’accompagnement des entreprises de l’Ain. Hier, l’accent était particulièrement mis sur l’international, aujourd’hui les chefs d’entreprises doivent se projeter dans l’industrie du futur et l’entreprise 4.0.”
Agnès Bertillot
Avocate et présidente de la CPME de l’Ain
Le bac et la fac de droit
En 1987, j’étais encore au lycée Edgard Quinet, à Bourg-en-Bresse. J’avais 17 ans, j’aspirais à passer mon bac et à entrer en fac de droit. Aujourd’hui, je suis avocate donc je suis parvenue à exercer le métier que je voulais faire même si ce n’était pas forcément le domaine où je pensais me spécialiser. Je me voyais exercer en tant qu’avocate pénaliste par exemple. Je ne me destinais pas à travailler dans le monde des affaires et des entreprises.
Vincent Gaud
Président de la chambre des métiers et de l’artisanat de l’Ain
“Je pensais plus à m’amuser”
En 1987, j’avais 12 ans, ce qui fait de moi le plus jeune président de France des chambres des métiers à 42 ans. A l’époque, j’étais scolarisé au collège Louis-Amiot à Bourg, au centre-ville. J’étais loin de me douter que je serai chef d’entreprise. J’étais plutôt un élève avec des facilités mais je ne travaillais pas beaucoup. Je pensais plus à m’amuser qu’autre chose.
Jacques Bernasconi
Avocat et président du campus de Bourg-en-Bresse
De Lyon à Bourg-en-Bresse
J’étais déjà avocat et maître de conférence à l’université Jean-Moulin à Lyon, mais je ne dispensais pas de cours à Bourg-en-Bresse. En 1987, j’avais 36 ans, je ne m’occupais pas encore du campus. J’ai essayé de développer le campus et l’institution universitaire localement à partir de 1993. Ma volonté était que le campus gagne en place et en visibilité. L’année 1987 est assez importante pour moi car le 1er janvier, je me suis associé avec deux confrères au niveau du cabinet avenue Alsace-Lorraine où je suis toujours actuellement.
Emmanuelle Perdrix
Dirigeante de l’entreprise Rovip
La famille et les affaires
En 1987 j’avais 17 ans et j’étais en 1ère S au lycée Lalande à Bourg-en-Bresse. L’entreprise Rovip (créée en 1974) faisait déjà partie de mon « paysage » puisque mon papa était dirigeant avec mes deux oncles et que mon grand-père l’avait créée. Mais je n’avais à cette époque là ni le projet ni l’ambition de reprendre l’entreprise familiale ; j’imaginais même être vétérinaire ! Ce n’est qu’après le bac que je me suis orientée vers une formation plus en lien avec le monde de l’entreprise.
Damien Abad
Député et président du département de l’Ain
Les souvenirs de 7 ans
J’étais un jeune enfant âgé de 7 ans en 1987. J’habitais à Nîmes et je voulais être vendeur de club pédestre. Mon engagement politique est venu plus tard, mais je sais que la chute du mur de Berlin en 1989 a joué un rôle important dans mon parcours.
Par Sarah N’tsia
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