Réactions atomiques

par | 22 avril 2011

La catastrophe de Fukushima n’en finit pas de faire parler d’elle. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Le bilan ne cesse de s’alourdir et les réacteurs n’en finissent pas de déverser leur lot de matières radioactives dans l’air comme dans l’eau, condamnant l’environnement sud japonais pour des millénaires. 25 ans après Tchernobyl, le monde est de nouveau en alerte et contrairement à 1986 le nuage radioactif ne semble pas vouloir s’arrêter à la frontière française. Des taux de radioactivité supérieurs aux prévisions ont même été relevés en région Rhône-Alpes. Pas de quoi s’inquiéter pour autant, mais de rester vigilant certainement !

Au-delà de cette sinistre actualité, l’accident relance évidemment le débat sur l’avenir du nucléaire. Chacun y allant de sa réaction. Ainsi, pour certains la fusion de l’atome reste indispensable à la poursuite de notre développement et à notre besoin croissant d’énergie. Ce mode de production énergétique, propre et bon marché (ce second point restant quand même à démontrer si on y inclut les coûts de démantèlement des équipements obsolètes) est alors considéré comme une avancée technologique majeure dont le point d’orgue pourrait être le programme ITER sur le site français de Cadarache.

Pour d’autres, la lutte contre la menace nucléaire s’impose et les récents événements ne viennent que conforter cette position. Pour ces allergiques de l’atome, le nucléaire est avant tout synonyme d’accident (sic), de pollution (déchets radioactifs) et de menace militaire accrue (bombe H).

Dans ce contexte d’opposition entre pro et anti-nucléaire, mon édito du 31 mars dernier ne pouvait que susciter son lot de réactions. Que les choses soient donc claires : je ne m’oppose pas l’existence du nucléaire qui constitue évidemment une source de progrès technologique appréciable. En revanche, il me paraît indispensable de travailler d’arrache-pied à trouver une solution efficace pour enrayer avec certitude les conséquences d’un sinistre. Que celle-ci soit composée de béton, d’azote ou de poudre de perlimpinpin…

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