Le bilan électrique 2016 montre une stabilité de la consommation dans la région, un développement de la production d’énergies renouvelables et une hausse des investissements.
RTE (Réseau de transport d’électricité) vient de publier le bilan électrique 2016 en Auvergne-Rhône-Alpes. La région affiche une consommation totale de 62 180 GWh en hausse de 1,3%. Compte tenu des variations de températures, la tendance est jugée stable. Les professionnels et particuliers absorbent 42% de cette électricité (+3%). La part des PME-PMI (22 957 GWH) recule de 0,5%, celle de la grande industrie (13257 GWH) augmente de 1,1%. Un comparatif 2013-2016 montre une évolution plus forte dans la région (+3,1%) qu’en France (+0,02%) en raison d’une croissance démographique plus importante. La région se distingue également par une forte sensibilité aux températures : un jour d’hiver à 19 h, la consommation croît de 283 MW par degré perdu.
Un solde exportateur
Auvergne-Rhône-Alpes produit plus d’électricité qu’elle n’en consomme avec un solde exportateur de 37 171 GWh. Avec quatre centrales (21% du parc national), le nucléaire représente 48 % de la production d’électricité dans la région. Son recul (-17,5% entre 2015 et 2016) et celui du thermique fossile explique une baisse totale de la production de 2,8% l’année dernière. Celle-ci est toutefois limitée par le développement des énergies renouvelables qui couvrent presque la moitié (41,6%) de la consommation régionale : +7,8% pour l’hydraulique (le plus grand parc de France), +6,8% pour l’éolien, +3,3% pour le solaire. Les objectifs régionaux de développement des énergies renouvelables à l’horizon 2020 sont, à ce jour, atteints à 36%.
249 millions d’investissements
En 2016, RTE a investi 1,5 milliard d’euros au niveau national dont 249 millions (+20%) dans la région. Parmi les gros projets en cours, 2Loires avec la reconstruction de la ligne 225 000 volts entre le Puys-en-Velay, l’Yssingelais et Saint-Etienne (132,5 millions pour 87 km de ligne) ou encore la ligne souterraine Savoie-Piémont renforçant les capacités d’échange entre la France et l’Italie. Construite avec l’Italien Terna, cette interconnexion de 190 km qui mobilise les technologies les plus innovantes devrait être mise en service en 2019. Elle représente un investissement global de 500 millions pour RTE.
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