Les affaires reprennent timidement selon l’observatoire régional Covid-19 des CCI Auvergne Rhône-Alpes.
Selon une enquête conduite entre le 2 et le 5 juin, par l’observatoire régional Covid-19 des CCI d’Auvergne Rhône-Alpes, auprès de 126 dirigeants d’entreprises, membres élus des Chambres de commerce de la région, la moitié d’entre eux (51 %) avaient retrouvé au début du mois, un niveau d’activité normal, tandis que 44 % se trouvaient encore en activité réduite. Seuls 3 % étaient encore sous le coup d’une suspension. Autre signe d’un fonctionnement normal, la moitié des effectifs au moins étaient revenus travailler en présentiel dans 81 % des entreprises interrogées.
Les chiffres d’affaires de mai sont par contre lourdement impactés. Les entreprises observent, à 85 %, une baisse par rapport à l’an passé et même, à 29 %, un recul supérieur à 50 %. Et une entreprise sur deux se voyait toujours confrontée à des difficultés d’approvisionnement en France.
De fait, les perspectives ne sont guère réjouissantes. Seuls 13 % des répondants estiment ne pas avoir été touchés par la crise ou être déjà sortis d’affaire. Les autres n’attendent pas de sortie de crise avec 2021 pour 39 % d’entre eux, voire 2022 pour 15 %. Ils sont toutefois 32 % à s’attendre à une progression de leur activité en juin.
Pour tâcher de se refaire la cerise, les dirigeants d’entreprise disent réfléchir à des opérations de croissance externe ou de consolidation. Ils envisagent également de surfer sur les tendances de la transformation numérique des entreprises ou du développement des circuits courts. Ils sont cependant 73 % à prévoir un repli de leurs investissements en 2020. C’est logique. L’enquête révèle également qu’une entreprise sur deux est toujours confrontée à des difficultés de trésorerie, entre baisse d’activité et allongement des délais de paiement. Un tiers des entreprises interrogées sont concernées par ce phénomène. De plus, la mise en place de mesures de protection sanitaire engendre une augmentation des charges de fonctionnement, pour les deux tiers.
Par Sébastien Jacquart
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