La Société nouvelle des tissages Carret (SNTC) figure parmi les sociétés régionales qui se sont lancées dans la production de masques textiles réutilisables.
L es machines de la Société nouvelle des tissages Carret (SNTC) tournent à plein régime, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour produire des masques à usage non sanitaire. « Nous travaillons régulièrement en lien avec les Tissages de Charlieu, dans la Loire, qui ont développé un modèle de masques. Nous nous en sommes inspirés pour concevoir un produit que nous avons fait homologuer avant de lancer notre propre fabrication », explique Philippe Peyraverney, l’un des dirigeants. Vendus entre 1 euro et 1,20 euro hors taxes, ces masques garantis pour dix lavages sont destinés aux professionnels (hôtesses de caisse, forces de l’ordre…) amenés à rencontrer un grand nombre de personnes lors de leurs activités.
Des commandes spot
Basé à Saint-Genix-sur-Guiers, l’atelier de fabrication dispose du matériel et des savoir-faire transversaux (en particulier la coupe) nécessaires pour produire 22 000 masques par jour. « C’est un marché pour lequel nous enregistrons beaucoup de commandes spot. Il faut aller très vite pour produire, tout en restant prêt à freiner si la demande ralentit », poursuit Philippe Peyraverney.
Origines
Fondés en 1962 en Savoie, les Tissages Carret développent une activité de tissage et ourdissage à façon. Ils ont été repris en 2015, à la barre du tribunal de commerce, par Philippe Peyraverney et Antoine Soler, deux entrepreneurs présents dans le monde du textile à travers d’autres sociétés régionales comme Pastels (conception et fabrication de tissus pour le prêt-à-porter féminin), à Artas (38), et MG2 Créations (fabricant de tissus pour la lingerie, le bain et le prêt à porter de luxe), à Corbas (69).
Stratégie
SNTC a abandonné la marque maison d’accessoires féminins (foulards, pochettes, sari…) et masculins (cravates, écharpes, pochettes…) Carret de Soie qui avait été impulsée par Laurent et Céline Carret, les dirigeants précédents. En revanche, elle a repris, en 2018, à la barre du tribunal, Filtratechnic (ex-Polytrame à Saint-Savin) experte dans les tissus et produits de filtration pour l’industrie et l’agroalimentaire et qui est venue diversifier son activité. La société savoyarde, qui emploie environ 25 salariés, a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 1,9 million d’euros. La production de masques lui apporte une bouffée d’oxygène dans un contexte marqué par la crise du prêt-à-porter et le ralentissement des tissus industriels dont la production tourne à 50 % de sa capacité.
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