Invité par le Cercle Condorcet de Bourg-en-Bresse à intervenir, mercredi 14 mars à Péronnas, sur le thème de la souffrance au travail, Christophe Dejours, psychiatre, chercheur et praticien, n’y va pas par quatre chemins. «Si la santé au travail se dégrade, c’est en lien avec de nouvelles organisations : évaluation individualisée des performances, qualité totale, sous-traitance en cascade, accuse-t-il. On ne sait pas mesurer le travail, on ne peut que mesurer le résultat, mais celui-ci ne donne pas une proportionnalité. Pour être efficace, l’évaluateur doit comprendre comment travaille l’équipe. L’évaluation individuelle a isolé les gens. Elle a supprimé la solidarité et l’entraide. Et c’est pour ça qu’il y a des suicides au travail. Ce que les gestionnaires croient gagner d’un côté, ils le perdent de l’autre. La qualité totale n’existe pas. C’est un non-sens. Et quand elle est imposée, elle oblige tout le monde à mentir, à trahir les valeurs du métier. Au final, c’est se trahir soi-même. Et c’est pourquoi les gens vont mal.» Christophe Dejours plaide notamment pour la réintroduction d’espaces informels de parole dans l’entreprise et pour le retour de l’enseignement des sciences du travail dans les écoles d’ingénieur. …
Jouet : Smoby souffle ses 100 bougies
À l’occasion de son anniversaire, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de jouets a présenté sa production, majoritairement française, et son virage environnemental. « Notre difficulté aujourd’hui est de ne pas être considéré comme un fabricant français....
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