Il est à la fois patron du groupe de distribution Provencia et président du club de foot de Grenoble, le GF 38. Dans une grande interview ce chef d’entreprise plutôt discret de nature se confie à Eco. Un moment rare dans lequel il évoque son parcours, la situation du groupe de distribution et l’évolution de sa gouvernance mais aussi sa passion pour le ballon rond et son projet pour le GF38.
Retrouvez cet entretien dans l’édition du 19 octobre d’Eco Savoie Mont Blanc et dans notre liseuse en ligne. Et en exclusivité web, 7 questions-réponses supplémentaires à découvrir ci-dessous.

Stéphane Rosnoblet assiste à tous les matches à domicile du GF38 et à une bonne partie de ceux disputés à l’extérieur. Et la concentration n’est pas moins intense que lors d’un comité de direction de Provencia !
Les Pays de Savoie restent-ils une terre de développement pour Provencia ?
Oui, nous y avons nos racines et nous continuons à regarder les opportunités de croissance. Mais elles sont plus rares car nous sommes déjà bien implantés. Le développement du groupe va donc davantage se poursuivre dans les départements voisins.
A l’heure du e-commerce, le commerce physique à encore un avenir ?
Bien sûr ! L’heure semble plutôt à la distribution multicanal : Amazon ouvre des magasins physiques, Carrefour se développe dans la vente en ligne…
Le groupe Provencia avait aussi ouvert son site marchand…
Oui, mais nous n’avons pas poursuivi l’expérience : nous proposions un achat en ligne avec livraison. Mais les clients ne sont pas prêts à payer pour se faire livrer, sauf pour les très gros paniers.
« Etre proche de vous fait notre différence », slogan historique du groupe est toujours d’actualité ?
Clairement ! Notre politique d’approvisionnement local et régional est toujours au cœur de notre stratégie. Nous avons ainsi 1 850 fournisseurs régionaux (capables de fournir tous les magasins du groupe) et 1 800 locaux (qui ne servent que quelques magasins, voire un seul). Aujourd’hui les circuits courts sont à la mode. Comme nous avons une longueur d’avance en la matière nous en profitons. Mais cela veut dire qu’il ne faut pas mollir car la concurrence devient plus rude.

Lors du coup d’envoi de Grenoble – Clermont, début octobre 2018, en compagnie de l’un des partenaires du club. Crédit photo : Eric Renevier.
Et le bio ? Est-il aussi une piste de croissance ?
En la matière, le groupe Carrefour a été précurseur et nous pouvons nous appuyer sur ses capacités. Au niveau local et régional le marché est encore limité mais nous travaillons actuellement à la création d’une gamme spécifique qui pourrait voir le jour en 2019.
Où en sont vos relations avec le groupe Carrefour ?
Elles se poursuivent tout à fait normalement. Nous n’avons pas un contrat unique avec une seule échéance mais de multiples contrats dont les termes varient en fonction de la date à laquelle nous avons ouvert ou repris le magasin. Carrefour est un partenaire que nous apprécions, qui respecte le groupe. De notre côté nous n’avons pas de velléités de développement en dehors de cette franchise et des centres commerciaux attenants à certains de nos magasins.

Provencia, mais aussi Bontaz ou Jean Lain parmi les sponsors (et la liste n’est pas exhaustive): basé en Isère le GF38 n’en n’est pas moins très (haut) savoyard dans ses structures et ses partenaires. Crédit photo : Eric Renevier.
Vous êtes devenu président du GF38 il y a quatre ans. L’expérience de l’ETG (Evian Thonon Gaillard), que vous avez en partie vécue de l’intérieur comme sponsor, vous est utile ?
Oui. Dans l’actionnariat, par exemple, j’ai fait attention à ne pas reproduire les même erreurs ! Je contrôle la majorité avec à mes côtés d’autres dirigeants d’entreprises régionales, dont les haut-savoyards Daniel Anghelone (groupe Bontaz) ou William Vaudaux (groupe Vaudaux).
La suite, c’est dans l’édition du 19 octobre d’Eco Savoie Mont Blanc et dans notre liseuse en ligne.
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