À Genève, la Clinique d’Hygiène Dentaire (CHD) se développe autour de la prévention et des hygiénistes. Fondée par trois trentenaires, CHD connaît un développement soutenu dans les cantons de Genève et Vaud.
Le dentiste d’autrefois qui réussissait l’exploit d’être à la fois stressant, douloureux et onéreux appartient au passé. Pourtant cette image persiste encore souvent dans l’imaginaire collectif. « Notre objectif en créant CHD était de proposer une vision différente de la médecine dentaire avec des cliniques accueillantes et des tarifs qui rendent les soins accessibles à tous », explique le Dr Robin Thomas, dentiste et cofondateur avec Sofian Ameur, orthodontiste, et Thainara Mascaro, assistante dentaire.
Le projet entrepreneurial de CHD incluait dès le début la création d’un groupe d’une certaine taille. « Nous avons tout de suite imaginé des cliniques et non pas des cabinets dentaires. Un cabinet correspond peut-être à deux fauteuils dentaires, voire trois au maximum, alors que chacune de nos cliniques en compte entre huit et quatorze. » Alors que la quasi-totalité des cliniques dentaires qui se développent depuis une quinzaine d’années à Genève et dans le reste de la Suisse appartiennent à des fonds d’investissement, les jeunes entrepreneurs ont fait le choix de l’indépendance en finançant leur projet grâce à leurs propres fonds.
« Pour la première clinique à Cornavin, nous avons fait appel à la Fondation d’aide aux entreprises (FAE) qui nous a aidés à monter un dossier pour la recherche de financement, explique le Dr Robin Thomas. Les retours positifs de patients et le succès rapide de Cornavin nous ont permis deux ans plus tard d’obtenir un prêt auprès de la banque Migros, très active auprès des médecins, pour ouvrir une seconde clinique sur la place de la Sallaz, à Lausanne. »

Aujourd’hui, le groupe CHD, qui a ouvert deux nouvelles adresses en 2023, l’une à Genève et l’autre à Lausanne, compte six cliniques. Une success story dans un marché concurrentiel. « Nous savons que la situation est plus compliquée pour certains cabinets dans les grandes villes, car contrairement à ce qui se passe pour les médecins, il n’y a pas de pénurie de dentistes. En revanche, la situation est un peu plus facile dans des régions plus rurales, et d’autant plus lorsqu’on arrive avec un concept comme le nôtre alors que l’offre est encore traditionnelle. »
Dans la zone frontalière s’ajoute la concurrence de la France. « Nous n’avons pas augmenté nos prix depuis 2016, mais même s’ils sont compétitifs, ils restent plus élevés. Nous misons sur la qualité des soins irréprochable, le service et la possibilité de payer en 24 mois. »
Développement de l’esthétique
Parallèlement à la prévention, avec notamment le détartrage et les soins dentaires classiques, qui représentent la plus grande part du chiffre d’affaires, le segment de l’esthétique est en constante progression. « Le volume de ces soins ne cesse d’augmenter et l’orthodontie et l’alignement représentent un chiffre d’affaires très important. Dans les villes, par exemple à Lausanne, les aligneurs représentent 89 % de nos traitements orthodontiques. » La prochaine étape pour GHD pourrait être l’ouverture d’une quatrième clinique à Genève ou entre Genève et Lausanne parce qu’il y a « un grand gap entre les deux villes », commente Robin Thomas.
CHD Clinique d’Hygiène Dentaire
Fondation : 2016
Siège : Genève
Collaborateurs : 180
Cliniques : 6
Soin phare : détartrage
Odile Habel
Image à la une : https://www.cliniquehygienedentaire.ch/fr/
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