Depuis le mois d’octobre, l’Industrie Théâtre s’est lancé dans une programmation mensuelle avec un succès au-delà de toutes les espérances. «Signé Calamity Jane» a rempli la salle les 21 et 22 janvier, tandis que pour «L’Etranger», une semaine plus tard, il a fallu rajouter une représentation, le dimanche 30 janvier. Un plébiscite pour une pièce déjà jouée deux fois au mois d’octobre.
Situé au 7 rue de l’Industrie, à Bourg-en-Bresse, ce lieu, une ancienne salle de danse, est animé par la compagnie Théâtre de l’Horizon, née de la fusion de la compagnie Charabotte, implantée depuis 25 ans à Hauteville, et de la Z Compagnie, depuis 10 ans à Bourg. Cette dernière exploite d’ailleurs cet espace depuis quatre ans, pour donner des cours de théâtre et créer ses spectacles.
Ensemble, les deux compagnies représentent 12 salariés (huit équivalents temps plein) et une dizaine d’intermittents qui oeuvrent sur trois champs d’activité. La Z comme la Charabotte ont toujours été très présentes sur les champs artistiques et pédagogiques. La première anime chaque année, une cinquantaine d’ateliers sur 70 communes du département. La deuxième crée une quinzaine de spectacles qui tournent beaucoup dans les écoles. Elle œuvre également sur un troisième champ, l’événementiel, avec l’organisation du Festival sur un plateau, au mois d’août à Hauteville, et de Terre d’encre, des rencontres poétiques en pays du Bugey, avec des spectacles, des conférences, un salon du livre et un travail avec les écoles primaires et collèges du territoire.
«L’idée du Théâtre de l’Horizon, c’était d’amener une transversalité entre l’artistique, le pédagogique et l’événementiel», indique Philippe Branget, directeur administratif de la compagnie. Quant à l’Industrie Théâtre, son objectif premier était d’être «une vitrine de nos spectacles pour pallier le déficit de lieux de diffusion sur le département». La salle a une petite jauge de 50 places et pour des raisons économiques évidentes, la compagnie voulait évaluer les réactions du public avant d’ouvrir ses portes à des spectacles extérieurs. Elle tentera d’ailleurs l’expérience le 18 mars à 20 h 30, avec une conférence dansée de la compagnie Oorkaza, «Eden Scarole». «C’est l’occasion de toucher un autre public, de lui faire découvrir ce lieu et de donner à des artistes locaux de se produire chez eux», note le directeur administratif.
Dernière vocation, l’Industrie Théâtre doit devenir «un lieu culturel transitionnel». «Nous menons des projets avec des publics en insertion. Ils participent à nos ateliers, puis sont invités à assister aux spectacles, avant d’être accompagnés vers d’autres lieux culturels, explique Philippe Branget. Ce parcours de découverte de lieux et de création artistique est mené en partenariat avec le contrat urbain de cohésion sociale (CUCS).» Une salle aux activités aussi riche que sa programmation, donc.
Prochaine représentation : «La Farce de Maître Pathelin», vendredi 18 et samedi 19 février, 20 h 30.
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