En complément de son article du 7 juin sur l’observatoire des loyers à Bourg-en-Bresse et dans l’Ain, l’Éco vous livre quelques chiffres et analyses supplémentaires.
Cet article est un additif de l’article paru dans l’Éco de l’Ain du 7 juin. Il vous est exceptionnellement proposé à titre gratuit. Pour avoir accès à l’intégralité des articles de l’Éco de l’Ain, ainsi que ses suppléments et hors-série, c’est ici.
Activité
L’activité sur l’immobilier locatif privé à Bourg-en-Bresse, comme en Rhône-Alpes, suit la tendance nationale. Elle redémarre depuis fin 2016-début 2017. « Outre une amélioration du moral des ménages, propice aux projets de mobilité résidentielle, l’accession à la propriété a connu une accélération, fin 2017, avec l’annonce d’une révision du zonage du prêt à taux zéro et la baisse des aides au logement », a expliqué le professeur Michel Mouillart. Invité par la Chambre l’immobilier de l’Ain à présenter les évolutions du marché sur Bourg et dans l’Ain, jeudi 31 mai, celui-ci ne considère pas ce mouvement comme durable. Le précédent regain d’activité, en 2014, s’était expliqué notamment par le lancement du dispositif Pinel.
Sur Bourg, le taux de mobilité (33,2 %) retrouve son précédent pic, du milieu des années 2000.
Vacance
Dans l’Ain, la vacance locative a reculé de 6,1 % depuis le début de l’année. Elle est à présent inférieure de près de 1,2 % à son niveau de 2008.
Travaux
« Plus le logement est grand, plus la logique voudrait qu’il fasse l’objet de gros travaux entre deux locations, dans la mesure où les taux d’occupation sont plus longs, observe le professeur. Or, ce n’est pas le cas. » En cause, la faiblesse des loyers sur un certain nombre de territoires (dont Bourg-en-Bresse) qui ne permettent pas de financer ces remises en état.
Variations
Les loyers sur Bourg-en-Bresse évoluent en dents de scie (+0,8 % en 2015, +3,3 % en 2016, -1,7 % en 2017…), mais la moyenne de long terme indique une progression des loyers (+1,3 % par an depuis 2006) au rythme de l’inflation (+1,2 %). À titre de comparaison, entre 1998 et 2006, ils avaient augmenté en moyenne de 5,5 % par an pour une inflation de 1,7 %.
Structure
« La structure du marché de Bourg-en-Bresse est assez comparable à la structure nationale », observe le professeur Michel Mouillart. Comme Oyonnax ou même Gex (où la part des logements de quatre pièces est cependant plus faible), la ville dispose d’une capacité à répondre à la demande de logements familiaux (3 et 4 pièces). « Mais la différence majeure avec le reste du département réside dans le poids des petits logements (studios et une pièce), qui s’explique par la présence d’étudiants. » Cette caractéristique a un impact sur la mobilité résidentielle, très élevée sur les petits logements (46,8 %).
L’observatoire Clameur
L’observatoire Clameur (Connaître les loyers et analyser les marchés sur les espaces urbains et ruraux) examine les marchés de huit villes et 13 des 15 intercommunalités du département, soit 96 % du parc ou du marché locatif privé. Un marché de 13 400 baux qui représente 0,9 % du marché métropolitain.
Clameur/mai 2018 | Loyers au m2 | Variation en % |
Par Sébastien Jacquart
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