L’agence annécienne fête ses 20 ans et affiche ses ambitions en matière de croissance à moyen terme.
Pour fêter les 20 ans d’Altimax, Philippe Brunet s’est offert un petit cadeau : un voyage à New-York début novembre, où il compte boucler… son 20e marathon. L’anecdote est révélatrice : le président-fondateur gère son entreprise comme une course de fond. Dans la durée, en évitant les accélérations trop sèches, souvent coûteuses. Et à son rythme, sans chercher à prendre la foulée des autres.
Lors de sa création, en 1998, Altimax était un cabinet spécialisé en marketing. En 2000, Philippe Brunet embauche son premier salarié : Loïc Perrot, aujourd’hui directeur associé. Ce dernier apporte un savoir-faire vidéo et permet à la société de décoller grâce au numérique.
Dix huit ans plus tard, Altimax propose un triptyque de services. Le marketing, toujours : études, analyses de tests consommateurs, mesures d’impact… mais surtout conseil et accompagnement stratégique. « Cette activité ne représente plus que 10% du chiffre d’affaires mais son importance va bien au-delà. Elle nous positionne comme une agence de conseil et pas seulement comme un prestataire technique », insiste le président de la SAS. Deuxième pilier de la PME, la communication : stratégie de communication, création et déploiement de campagnes. Enfin, troisième activité, qui pèse à elle seule 60% du chiffre d’affaires total : le digital (création de sites web).
La PME tient à conserver en interne son équipe de développeurs, en veillant à la diversité des compétences disponibles. « Trouver et fidéliser les bons profils est un défi, souligne Philippe Brunet. Mais c’est une priorité car nous voulons continuer à pouvoir nous adapter aux besoins de nos clients. »
Croissances externes
Depuis 5 ans, Altimax est engagée dans une phase de rachats : deux petites agences locales d’abord (2013), puis une structure plus importante en Paca, l’an dernier (Metycea ; la Seyne-sur-Mer, 8 personnes). Et depuis quelques mois elle a installé un consultant à Bordeaux, chargé aussi d’identifier, en Nouvelle-Aquitaine, une autre croissance externe potentielle.
« Nous sommes aujourd’hui 38, pour 2,9 millions de chiffres d’affaires. A moyen terme (4-5 ans), nous visons 5M€ avec une cinquantaine de personnes réparties sur 2 à 3 agences en plus du siège d’Annecy. » Un cap qui permettrait d’accroître « l’effet groupe », en élargissant le panel de prestations proposées dans chaque agence. « Nous avons d’ailleurs commencé à le faire. A l’origine Metycea est spécialisée dans les services web, explique-t-il en exemple. Dorénavant, elle peut aussi mettre à disposition de ses clients l’expertise en conseil et en marketing d’Altimax. »
Mais cette taille critique et cette présence plus large géographiquement permettraient aussi, estime le dirigeant, d’être plus attractif vis-à-vis des salariés (développeurs web, notamment) et mieux identifiable par les clients grands comptes lors de leurs appels d’offres et pré-sélections.
Contexte instable, agence stable
Altimax a su grandir dans un environnement local et régional pourtant fortement concurrentiel et malgré une conjoncture loin d’être linéaire (explosion de la bulle internet, crise post 2008…).
De plus l’agence évolue sur un marché en bouleversements constants. « Nous avons récemment réalisé une vidéo pour Porsche : en quelques heures elle a été visionnée 200 000 fois par les fans de la marque, dans le monde entier, cite-t-il en exemple. Le numérique change les modèles économiques, modifie la relation entre une marque et ses clients et accélère considérablement le rythme. Il faut produire plus de contenu… mais pas sans stratégie. »
Réactivité mais vision de long terme, le précepte vaut aussi pour Altimax. Philippe Brunet joue la progression dans la durée. Il s’applique ainsi à fidéliser ses équipes, sans se contenter pour cela du babyfoot installé dans le hall d’accueil : il a notamment ouvert son capital à plusieurs de ses cadres (7 au total, en incluant Nicolas Basso, directeur de l’agence Metycea, absent sur la photo ci-dessus).
20 ans… plus tard
Altimax souffle ses 20 bougies jeudi 18 octobre. Lors d’une soirée placée sous le signe de l’avenir et non du passé, avec au menu quelques créations (réalité virtuelle) qui doivent permettre de se projeter… dans 20 ans, en 2038.
Crédits photos (sauf mention contraire) : Altimax
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