La Société Chambérienne de Distribution de Chaleur (SCDC) a achevé la modernisation et la digitalisation de son réseau de chaleur. En parallèle, un deuxième raccordement à l’unité de valorisation énergétique et de traitement des déchets géré par Savoie Déchets a été signé.
Poursuivre la rénovation et la modernisation du réseau de chaleur construit il y a soixante-douze ans (en 1949). C’est l’objectif de la Société chambérienne de distribution de chaleur (SCDC), qui a entrepris une « importante phase de rénovation avec la remise à neuf de 10 % du réseau de chaleur d’ici 2024, dans le cadre d’un protocole d’accord avec la ville de Chambéry », explique Estelle Ezzeddine, la directrice. La rénovation s’accompagne de la numérisation de tout le système, un élément essentiel pour détecter les éventuelles fuites. La SCDC a déployé 200 sondes communicantes, ainsi que des outils plus performants, type corrélateurs acoustiques et caméras thermiques.
« Cinquante sous-stations sont désormais équipées de capteurs qui permettent de piloter à distance la fourniture de chaleur et de disposer de toutes les informations sur le réseau en temps réel, afin d’intervenir plus vite lorsqu’il y a des incidents », détaille Estelle Ezzeddine. Un impact bénéfique puisqu’entre 2019 et 2020, une diminution de 35 % du taux de fuite a déjà été observée. Ces travaux auront mobilisé 100 personnes et 6,20 M€ (intégralement portés par la SCDC) sur deux ans.
Un mix énergétique plus vert
Depuis 2008, le réseau de chaleur de Chambéry – principalement alimenté grâce aux deux chaufferies biomasses de l’usine de valorisation gérée par Savoie Déchets – est en avance dans la valorisation des énergies renouvelables et de récupération. Afin d’augmenter les énergies vertueuses dans le mix du réseau (dont 40 % de la totalité sont composés de l’incinération de déchets, le reste étant du bois et du gaz), le nouveau partenariat conclu avec Savoie Déchets prévoit de passer « de 67 à 80 % d’énergie renouvelable dans le mix du réseau d’ici fin 2022 », en récupérant l’énergie fatale provenant de l’incinération de déchets.
Ce projet, qui représente un investissement de 11,50 M€ – dont 3,50 M€ provenant de la SCDC – va placer le réseau chambérien comme étant « le plus vertueux de France en termes d’énergie renouvelable et de récupération », et aura l’avantage de garantir « une chaleur à prix stabilisé, indépendant des fluctuations des prix des énergies fossiles ».
Alexia Bontron
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