Avec le concours I-Lab, le Ministère de l’Enseignement Supérieur veut promouvoir la recherche et l’innovation en soutenant la création d’entreprises innovantes.
Mieux accompagner le développement des start-up et encourager l’esprit d’entreprendre, en particulier auprès des chercheurs et des jeunes de l’enseignement supérieur, c’est le but du concours I-Lab. En 20 ans, il a rempli ses objectifs en permettant la création de 1 914 entreprises, dont 70 % sont toujours en activité et se développent. Plus de 50 % de ces entreprises sont issues de la recherche publique, avec une nette progression ces dernières années.
En 2018, parmi les 383 candidatures reçues, le jury national a distingué 64 lauréats qui ont déjà établi la preuve de concept de leur produit. Ils sont proches de la création d’entreprise, ou viennent de créer leur entreprise. Grâce au concours I-Lab, les projets lauréats reçoivent une subvention pouvant aller jusqu’à 450 000 euros.
En outre, 14 Grands Prix récompensent des projets remarquables qui s’inscrivent dans l’un des dix défis sociétaux définis par l’agenda France Europe 2020. Ils seront accompagnés d’un parrain qui les aidera à relever un défi important dans leur développement, telle que, la réalisation d’une première levée de fonds ou l’introduction de leur produit sur le marché par exemple.
Haute technologie
Parmi les récompensés, se distingue, MOÏZ, un projet porté à Grenoble par Thierry Garret dans le domaine technologique. Il propose des modules de mesure autonomes, connectés et d’une durée de vie infinie, utilisant une technologie de récupération d’énergie par effet thermoélectrique. Cette technologie permet de diminuer le volume d’un facteur 100 d’un dispositif thermoélectrique classique grâce à des membranes nanométriques en silicium. Cela permet de générer des centaines de microwatts avec un écart de 10° C, facilement disponible dans un environnement industriel et d’alimenter des capteurs connectés de l’industrie 4.0 alors autonomes, sans fil et sans pile.
L’autre projet isérois (La Tronche) récompensé, MICROLIGHT3D, est porté par Denis Barbier. Sa société Microlight3D se positionne comme l’un des acteurs du secteur de l’impression 3D, en tant que fabricant de machines d’impression 3D à haute résolution pour les micro-pièces complexes en polymère. De plus en plus de fabricants de pièces en polymère (plastique) souhaitent bénéficier des outils de design génératif. Cependant les technologies d’impression 3D existantes ne permettent pas de tirer pleinement profit des possibilités offertes par le design génératif, du fait de leur approche d’impression, couche par couche. Microlight3D propose une technologie d’impression par polymérisation à deux photons compatible avec le design génératif. Microlight3D propose donc de développer une gamme d’imprimantes 3D, et les outils logiciels associé, permettant aux industriels de produire des micro-pièces de très hautes performances, en tirant profit de l’apport du design génératif.

À gauche, Denis Barbier, société Microlight3D au côté de l’autre lauréat isérois, Thierry Garret, société Moïz.
Par Éliséo mucciante
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