Dameuses : le marché redémarre pour Kässbohrer ESE

par | 01 mars 2019

Basée à Tours-en-Savoie, la filiale française du fabricant de dameuses Kässbohrer AG a réalisé un bon exercice 2018 après des années marquées par de fortes baisses de commandes.

Entre 2006 et 2016, les ventes de dameuses ont été divisées par deux en France, pour tomber à moins de 100 unités par an. Kässbohrer ESE qui représente les deux tiers du marché a évidemment subi les effets de ce recul propre au marché français. « Les machines sont de plus en plus puissantes et sont équipées de systèmes GPS qui optimisent le damage. Les exploitants ont pensé qu’ils pouvaient réaliser des économies sur ce poste avant de s’apercevoir qu’ils étaient peut-être allés un peu trop loin », analyse Didier Bic, son directeur général. La filiale française du fabricant allemand de dameuses est ainsi passée de 103 engins vendus en 2006 à 48 en 2016.

Son chiffre d’affaires qui oscillait ces dernières années entre 32 et 36 millions d’euros est remonté en 2018 à 39 millions d’euros. « La saison dernière a été longue et a conduit les exploitants à investir dans le renouvellement de leur parc. Les machines ont beaucoup tourné, ce qui s’est traduit par des ventes importantes de services et de pièces détachées », souligne son dirigeant. Tiré, entre autres, par les restaurants d’altitude qui transforment les dameuses pour transporter leurs clients, le marché de l’occasion reste lui contrasté. Il semble un peu meilleur sur la saison 2018- 2019 du fait d’achats de dernière minute.

Motorisation et assistance

Ces dernières années, le bureau d’études du fabricant de dameuses s’est beaucoup investi dans le développement de motorisations réduisant les émissions polluantes dans le cadre des normes européennes adoptées en 2011, 2014 et 2019. Suspendus le temps de procéder à ces mises aux normes, les recherches concernant d’autres sujets comme les moteurs hybrides reprennent. Autre axe de recherche, l’assistance aux chauffeurs avec un guidage par GPS se rapprochant de la conduite autonome. Les dameuses sont désormais équipées de systèmes communicants qui permettent, en temps réel, d’aller chercher les informations et les partager. « Le travail réalisé est visible sur les écrans du parc machine ce qui facilite la collaboration, optimise le temps de travail et limite les heures machines improductives », poursuit Didier Bic. Kässbohrer ESE qui emploie 45 salariés sur son siège de Tours-en-Savoie fêtera ses 50 ans en juin prochain.

Son chiffre d’affaires qui oscillait ces dernières années entre 32 et 36 millions d’euros est remonté en 2018 à 39 millions d’euros.

Kässbohrer AG

Basé à Laupheim dans le sud de l’Allemagne, Kässbohrer Geländefahrzeug AG est le numéro 1 mondial des engins tous terrains pour l’environnement, la nature et les loisirs. Commercialisée sous la marque Pistenbully, son offre d’engins de damage comprend quatre modèles principaux vendus pour un prix qui oscille entre 200 000 euros (pour les petites machines nordiques) et 450 000 euros (machines alpines avec treuil). Présent dans une soixantaine de pays, il emploie environ 600 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros. Il détient les deux tiers du marché mondial.

Gestion de pistes et de flottes

Détenue à 100 % par Kässbohrer ESE, Snowsat est basée à Meylan. Ce bureau d’études qui emploie une quinzaine de salariés intervient pour l’ensemble du groupe. Le système de gestion qu’il développe mesure l’épaisseur de neige pour travailler au mieux le manteau neigeux, optimiser les trajets et améliorer les rendements, quelle que soit la topologie du domaine skiable. Les informations fournies permettent aussi d’optimiser la production de neige de culture en déterminant les enneigeurs à activer.

Le siège de Tours-en-Savoie

Dédiée à la vente et au service après-vente des engins de damage Kässbohrer, Kässbohrer France a été créé en 1970, un an après sa maisonmère. À l’origine installée au Fayet, elle a quitté, en 2003, la Haute-Savoie pour se rapprocher de ses principaux clients. Agrandis à plusieurs reprises, ses bâtiments de Tours-en-Savoie s’étendent sur 3 020 mètres carrés, répartis entre bureaux, magasin de pièces détachées et atelier.

Un trophée de l’éco-dammage

Lancé en 2010 avec un rythme biennal, le trophée de l’éco-dammage récompense les initiatives visant à atténuer l’impact environnemental du damage. Le dernier a été décerné en mai 2018, lors du salon Mountain Planet, aux Saisies qui ont fait la différence avec un projet de suivi environnemental (pannes, pollutions accidentelles…) de l’activité damage sur les pistes. Avoriaz et Les Rousses se sont classées 2e ex-æquo.


Par Sophie Boutrelle

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