Depuis une décennie, l’association SoluCir œuvre en faveur d’un modèle favorisant la préservation des ressources.
Avec aujourd’hui 250 structures adhérentes, une centaine de projets lancés entre 2020 et 2023, 3 560 personnes touchées au travers d’une quarantaine d’événements (ateliers, visites, salons, dîners…) organisés dans les deux Savoie, SoluCir a réussi à s’imposer dans le paysage.
Assez rare dans le monde de l’économie circulaire, ce rayonnement s’explique par l’antériorité du mouvement, impulsé dès 2015 par quatre intercommunalités (Grand Annecy, Rumilly Terre de Savoie, Grand Lac et Grand Chambéry) lauréates d’un appel à projets de l’Ademe (l’Agence pour la transition écologique).
« Le territoire “zéro déchet, zéro gaspillage” a permis de financer durant trois ans un poste de coordination qui a été confié à Shabnam Anvar. Le premier salon dédié à l’économie circulaire en Savoie Mont-Blanc, et avec lui le terme SoluCir, sont nés en 2017 du constat qu’il existait bien des entreprises circulaires sur le territoire, mais qu’elles étaient isolées et ne se connaissaient pas », raconte Audrey Arnaud, coordinatrice de l’association.
400 000€, c’est le budget 2024 de SoluCir. Hébergée au sein de l’incubateur de Savoie Technolac, l’association emploie 5 personnes représentant 4 équivalents temps plein.
Imposer le modèle
La dynamique s’est poursuivie, débouchant, en octobre 2020, sur la création de l’association, qui s’est attachée à élargir le cercle des acteurs fédérés. Elle est soutenue par les évolutions réglementaires et législatives qui plaident en faveur de l’économie circulaire, même si celle-ci est encore loin de s’imposer comme un modèle prépondérant : elle ne représente que 17,6 % de l’économie française (11,5 % en Europe, 7,2 % dans le monde).
La feuille de route que s’est fixée SoluCir pour la période 2025‑2030 vise à passer à une échelle plus large en favorisant les coopérations entre entreprises, institutions, collectivités, réseaux économiques… L’association veut aussi mettre l’accent sur la sensibilisation et sur le développement d’outils permettant d’activer les projets circulaires. « Nous soutenons par exemple l’émergence de lieux physiques mutualisés offrant les espaces de stockage, de tri, et les ateliers nécessaires aux activités liées à l’économie circulaire », illustre Audrey Arnaud.
SoluCir a, par ailleurs, décidé de se concentrer sur la Savoie et la Haute-Savoie, où il reste beaucoup à faire, mais s’inscrit dans une logique d’essaimage sur d’autres territoires intéressés par l’économie circulaire. Après la naissance de son petit frère, Circul’Alpes, en novembre 2024 à Grenoble, des échanges sont en cours dans le Puy-de-Dôme.
Les Circonférences 2025
La 3e édition des Circonférences se tiendra le 12 juin de 13 h 30 à 17 h 45 au centre des congrès d’Aix-les-Bains. Quelque 350 professionnels sont attendus pour ce rendez-vous ouvert à tous sur inscription (Solucir.org/circonferences).
Sophie Robert-Velut, la directrice générale des Laboratoires Expanscience (marque Mustela) détaillera la feuille de route déployée par sa société afin de réduire son empreinte environnementale. Suivra une intervention de Juliette Simonnetto, secrétaire général de l’Institut national de l’économie circulaire (Inec). L’après-midi sera encore marquée par un forum des solutions circulaires rassemblant 45 exposants ainsi que des pitchs et ateliers de sensibilisation.
Sophie Boutrelle
photo (crédit SoluCir) : SoluCir associe une équipe salariée
ainsi que des entrepreneurs mettant
leurs compétences au service du projet.
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