Cette fois, ça y est : la rentrée est bel et bien là. Enfin, ce mot “rentrée” n’aura de sens pour vous uniquement si vous avez pris des congés/avez réussi à décrocher (au moins un peu) de votre job.
Vous avez remarqué ? Cette période estivale rime souvent avec congés presque obligatoires, finalement. Chaque interlocuteur vous demandera, comme une petite musique rituelle, en amont “alors, bientôt les vacances, vous partez ?” et en aval “alors, ces vacances, bien passées ?”. Certains publieront quelques clichés sur les réseaux sociaux, tandis que d’autres s’enfermeront jalousement dans une petite parenthèse, sorte de bulle hors du temps. Même nos ministres ont pris quelque repos cet été, loin des strass, des paillettes et des largesses permises sous certains gouvernements précédents, ils et elles affichent (presque trop) fièrement le fait de s’octroyer des vacances simples, “pas trop loin” tout en “restant joignable”.
Et une fois le temps dédié à cette parenthèse écoulé, revient celui du business. Un peu comme pour le 1er janvier, on aime à se dire que l’on va prendre de nouvelles résolutions pour cette période qui s’ouvre. Nul besoin de s’être frotté lors de l’été à la circonspection d’un moine chamanique pour imaginer que cette période de congés puisse être l’occasion de s’interroger sur notre façon de faire du business. Nul besoin non plus d’avoir croisé la route d’éleveurs de chèvres dans le Larzac pour se questionner – légitimement – sur la problématique du sens. Et pourquoi pas, si l’on va plus loin, sur notre rapport à l’argent. Une occasion s’il en est d’approfondir aussi quelques sujets, de prendre de la hauteur, de lever le nez des dossiers qui s’accumulent…
« NUL BESOIN D’AVOIR CROISÉ CET ÉTÉ LA ROUTE D’ÉLEVEURS DE CHÈVRES DANS LE LARZAC POUR SE QUESTIONNER – LÉGITIMEMENT – SUR LA PROBLÉMATIQUE DU SENS. »
En ce début du mois de septembre, j’ai personnellement lu avec délectation une thèse, fruit du travail d’une doctorante en sciences politiques, dédiée à la question de la richesse à travers le monde, et le rapport que l’on peut entretenir avec l’argent. Problématiques également remarquablement décrites dans un documentaire de la réalisatrice Élisabeth Lenchener, laquelle vise à déterminer ce qu’est la richesse, avec force portraits et autres pérégrinations à travers le monde. Tout simplement fascinant.
La richesse n’est pas (uniquement) l’argent, c’est toute cette dichotomie qui interroge. Si le business n’est (toujours) pas un gros mot, on peut sans doute lui rendre toutes ses lettres de noblesse en l’exerçant au mieux, avec éthique et responsabilité, avec déontologie et équité. L’économie est à la base tout, et cela fonctionne d’autant mieux qu’elle circule bien !
Myriam Denis
Rédactrice en chef
m.denis@eco-ain.fr

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