Il en veut à la Terre entière. Tout a commencé mardi 16 octobre, lorsque des perquisitions ont été menées au siège de la France insoumise et au domicile de son leader, Jean-Luc Mélenchon (ou du moins, voulues l’être, apparemment les forces de police ont « quitté précipitamment » les locaux de la France insoumise, mettant fin à la perquisition).
Ces perquisitions intervenaient dans le cadre d’enquêtes préliminaires portant sur des soupçons de surfacturation lors de la campagne présidentielle, et des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen. Et aujourd’hui, c’est bien davantage la forme que le fond qui agite les débats. Comment qualifier le comportement de Jean-Luc Mélenchon, en mode “brute de pomme“ lors de ces perquisitions ? Oui, il était en colère. Oui, comme il l’a justement rappelé lors d’une conférence de presse du 19 octobre, il est « un homme », avec ses forces et ses faiblesses. Pouvait-il pour autant laisser échapper une telle violence ? Dans les vidéos d’info, on le voit gravir les escaliers pour accéder à son siège en scandant à ses partisans « Enfoncez-moi cette porte ! », avant de lâcher un désormais fameux « La République, c’est moi ! » en bousculant l’homme devant lui.
«COMMENT QUALIFIER LE COMPORTEMENT DE JEAN-LUC MÉLENCHON, EN MODE “BRUTE DE POMME“ LORS DE CES PERQUISITIONS ?»
Lui, invoque « des tentatives de faire tomber la France insoumise », orchestrées par la Macronie. Et s’en est pris aux médias, notamment Radio France, après son enquête sur Sonia Chikirou. La radio a porté plainte contre le député. En même temps, la réaction du média pouvait se faire comprendre… Selon Jean-Luc Mélenchon, ces journalistes « ont l’air de ce qu’ils sont, c’est-à-dire d’abrutis, et tous les autres ont suivi sans réfléchir ». On peut ne pas être d’accord, il y a tout de même des façons de le dire ! Et d’enchaîner, intarissable sur le sujet : « Il faut qu’à la fin, des milliers de gens se disent : les journalistes de France Info sont des menteurs, sont des tricheurs et il y a autour un système qui n’a même plus de recul professionnel de se dire “mais qu’est-ce qu’on est en train de raconter ? “ ». Avant de se moquer en pleine interview de l’accent d’une consœur de France 3. C’est amusant, ou assez inquiétant, mais j’ai remarqué un point commun entre Jean-Luc Mélenchon et Donald Trump : ils adorent détester les médias. Pourquoi tant de haine ? Pour gagner en popularité, sur fond, certainement, de méfiance sur ce qu’on ne peut contrôler. Le conflit est une manière de se montrer et d’occuper l’espace médiatique, hélas, pas de la plus brillante des manières.
Myriam Denis
Rédactrice en chef
m.denis@eco-ain.fr
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