L’édito de Myriam Denis : « Le travail. Ou le tripalium ? »

par | 02 mai 2019

Certains disent aller au travail. D’autres, se rendre au bureau. Pour d’autres encore, c’est “at work”.

Myriam DenisDans le tertiaire, assis derrière un écran d’ordinateur entouré de piles de papiers, les discussions autour de la machine à café et même, les sempiternels déblatérages sur les collègues que l’on adore détester. Ces moments fondent une sorte d’intimité partagée et forcée avec des gens que l’on côtoie parfois plus que notre propre famille et que l’on n’a pas choisi. Différents et semblables. Exit la phrase « moi, au travail, je ne suis pas pareil » proférée régulièrement. “At work”, c’est aussi sur les chantiers. Douze heures par jour en attendant le week-end, la camaraderie sous le bras. Ça peut être aussi dans un service d’urgences, à bord d’une voiture de flics, dans un tribunal, à soigner des chats, des chiens, des gens. À enseigner aux enfants. À accompagner les malades. À intervenir sur des presses à injecter. À éteindre les feux. À monter des murs de pierre. À diriger une entreprise.

« HEUREUSEMENT, OUI HEUREUSEMENT, LE TRAVAIL RESTE ET DEMEURE, POUR UNE GRANDE PARTIE DES GENS, UN VÉRITABLE VECTEUR D’ÉPANOUISSEMENT PERSONNEL. »

Qu’avons-nous donc en commun ? Avoir la chance d’exercer une profession, un job, qui finalement est partie prenante de notre identité. D’ailleurs, bien souvent l’une des premières questions que l’on pose à une personne que l’on ne connaît guère sera la suivante : que faites-vous dans la vie ? Parce que notre emploi fonde aussi notre identité. Mais force est de constater que l’on adore se plaindre. « Comment tu vas ? Oh, comme un lundi. » Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Le travail, évidemment que cela peut être le tripalium, lorsque les choses se passent mal. Et cela arrive, hélas. Il n’y a qu’à se renseigner auprès des prud’hommes pour s’en rendre compte. Mais heureusement, oui heureusement, le travail reste et demeure, pour une grande partie des gens, un véritable vecteur d’épanouissement personnel. Choisi ou plus alimentaire, fruit d’une vocation espérée depuis l’enfance ou accomplissement plus tardif, il est indispensable à notre bien-être. Aussi, lorsque le président de la République, un homme bien plus intelligent et plus sage que moi, explique que le problème de la France, de sa compétitivité et de sa crise du chômage structurel, provient du fait que l’on ne travaille pas suffisamment, je réponds ok ! Pas de souci. Bon, il n’y a que 24h dans une journée et 7 jours dans la semaine, mais pourquoi pas. Cela va-t-il résoudre le problème du chômage ? Rien n’est moins sûr. Il ne suffit pourtant pas de traverser la rue pour trouver du travail. Mais sans ce précieux sésame, qui sommes-nous ?

Myriam Denis
Rédactrice en chef
m.denis@eco-ain.fr

La fête du travail vue par Faro

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