L’entreprise photovoltaïque de Vaulx-milieu poursuit son développement et possède un siège social 100 % autonome en énergie. Une spécificité unique en france.
«Nous avons un compteur EDF mais il n’est même pas branché ! » Sourire au coin des lèvres, Stéphane Gilli n’est pas peu fier de nous présenter ses 1500 m² de locaux intégralement alimentés en électricité par de l’énergie solaire. « Nos 420 m² de panneaux photovoltaïques disposés sur les toits et qui chargent 9 tonnes de batteries nous suffisent. En cas de besoin, notamment l’hiver, lorsque l’ensoleillement est moindre, nous avons un groupe électrogène fonctionnant à l’huile végétale recyclée », détaille le Carcassonnais d’origine qui a posé ses valises en Nord-Isère, il y a une vingtaine d’années.
Des véhicules électriques et hybrides sont également mis à la disposition des commerciaux. « C’est une opération à zéro émission de CO². Nous sommes en accord avec nos convictions et notre exemple séduit jusqu’aux chinois qui viennent visiter notre siège ! », ajoute l’ex-joueur du CSBJ, Léo Pesteil, actuel Responsable développement de la société.
“Écolo-pragmatisme”
Depuis sa création, Cap Sud travaille uniquement pour le marché des professionnels. Le monde agricole s’avère une clientèle privilégiée avec l’installation de panneaux photovoltaïques sur des hangars allant de 400 à 5000 m². Outre ces fermes solaires, la PME environnementale équipe aussi bien des grosses entreprises à Madagascar que des Parcs Technologiques ou un concessionnaire automobile de renom à Toulon et en Corse !
« Notre démarche s’apparente à de l’écolo-pragmatisme. Pour que les clients franchissent le pas, il faut que le système soit gagnant-gagnant avec une rentabilité sous 10 ans ». À 0,027 dollars le kilowatt, le solaire demeure l’énergie la moins coûteuse à produire. En dépit de la baisse du prix du rachat par EDF du surplus emmagasiné par les batteries (ndlr : 0,10 centimes le kilowatt contre 0,60 à partir de 2006) et de la mauvaise publicité générée par des arnaques médiatiques, l’aménagement de centrales photovoltaïques conserve un bel intérêt économique au delà de l’aspect écologique premier.
40 emplois créés cette année
« Nous sommes une société de taille moyenne qui cible des projets de taille moyenne dans un secteur avec une grosse concurrence internationale » précise Stéphane Gilli, qui vise désormais le marché porteur des particuliers (lire ci-après). Cap Sud, premier concepteur français de centrales en dessous des 100 Kilowatts-crête (kWc), ne cesse de voir plus grand et plus loin.
Avec l’arrivée prochaine dans le capital d’un nouvel investisseur de poids, l’entreprise propose une quarantaine d’emplois supplémentaires. En visant désormais les installations sur les maisons individuelles, le PDG de Cap Sud, fan d’ovalie, ne rêve que de transformer l’essai…
Par Jérémy DURAND
Déplacement siège exploitation