Invités à se prononcer sur la modification de la loi relative au développement du quartier Praille Acacias Vernets (PAV), qui prévoit notamment plus de logements, les genevois ont répondu oui à 61 %.
Les Genevois ont donné leur feu vert, le 10 juin, au projet d’aménagement du PAV (Praille-Acacias-Vernets). Ils ont ainsi approuvé la loi du Conseil d’État qui prévoit d’augmenter de 1900 le nombre de logements pour atteindre 12 400 unités.
Le Praille Acacias Vernets (PAV) est un vaste projet de densification et d’aménagement urbain situé sur les communes de Genève, Lancy et Carouge, initié au début des années 2000. Il s’agit de transformer la plus vaste et ancienne zone industrielle et artisanale genevoise en un quartier urbain mixte, avec de nombbreux bureaux et commerces. Il est le plus important des développements construits autour des gares de la ligne de chemin de fer CEVA (Genève Cornavin, les Eaux-Vives et Annemasse). Construit selon les principes du développement durable, de la mobilité douce et de la mixité sociale, il représente le futur de l’aménagement urbain.
« En menant une politique active de mise à disposition de logements pour toutes les catégories de la population, le Conseil d’État garantit aux citoyennes et citoyens un développement territorial équilibré et inclusif », a déclaré le gouvernement genevois dans un communiqué après le vote.
Davantage de ménages aisés
Si le nouveau projet de loi lutte contre la pénurie de logements, il offre également davantage de mixité sociale. Contrairement à ce que l’on pourrait penser de notre côté de la frontière, il ne s’agit pas de créer plus de logements à loyers modérés, mais d’augmenter de 14 % à 32 % la part de propriété par étage (PPE), plébiscitée par les ménages aisés.
D’autre part, la loi prévoit de réduire la part de logements d’utilité publique (LUP) de 67 % à 62 % sur les terrains publics en zone de développement et de 67 % à 0% sur les terrains publics en zone ordinaire. À Genève, les LUP combinent les avantages du logement en location et du logement en propriété, en conférant aux habitants un droit de participation et davantage de sécurité que les contrats de location usuels. Globalement, la part de LUP dans les nouveaux logements du PAV passe ainsi de 57% à 49%. Les habitations à loyer modéré représentent quant à elles environ un cinquième du parc.
«Cette loi permet, par une meilleure mixité sociale, d’améliorer fortement les équilibres scaux des communes de Carouge, Genève et Lancy. En plus d’offrir des logements supplémentaires en nombre, le projet n’augmente par ailleurs pas les densités », ont déclaré les Villes de Carouge, Genève et Lancy dans un communiqué commun. Les premiers travaux du PAV ont démarré fin 2016 et se poursuivront jusqu’en 2023.
Par Romain Fournier
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