Trois cadres de l’entreprise et Fontenat TP se sont portés candidats pour reprendre Floriot Construction, au tribunal de commerce de Lyon, le 18 décembre.
Placée en redressement judiciaire le 31 octobre avec une autre filiale de TGL Group, TBI (constructeur de maisons individuelles en Île de France), Floriot Construction voyait son sort se jouer au tribunal de commerce de Lyon, ce mardi 18 décembre. À l’audience, deux dossiers de reprise ont été déposés, un pour chacune des filiales. Pour ce qui est de l’entreprise bressane de construction, les candidats à la reprise sont trois cadres de la société et un autre poids lourd local de la filière bâtiment et travaux publics : Fontenat TP. Une entreprise dont le dirigeant Patrice Fontenat est également président de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Ain. Le tribunal rendra sa décision le 30 janvier, d’autres offres pouvant être présentées d’ici là.
Les raisons d’une crise
« Nous subissons les conséquences d’une crise de développement. L’entreprise a grandi vite. Son besoin en fonds de roulement s’est accéléré. Nous avons franchi un seuil important, en termes de volume d’activité, au cours des 18 derniers mois, sur Rhône-Alpes et l’Île de France. Et nous sommes confrontés à trois types de problèmes », avait expliqué dans nos colonnes Céline Pomathiod, directrice générale de TGL Group, à quelques jours du placement en redressement judiciaire de Floriot Construction, tandis que les rumeurs enflaient sur la place de Bourg concernant les difficultés de l’entreprise. « D’abord, nous subissons des retards de paiement de la part de certains clients. Ensuite, le redémarrage de TBI, entreprise que nous avons rachetée à la barre du tribunal de Nanterre pour renforcer notre présence en Île de France, pour ne plus avoir à dépêcher nos équipes depuis Rhône-Alpes et pour moins recourir à la sous-traitance, a été plus long que prévu. Le nombre de chantiers a été moins important que nous l’espérions. Aujourd’hui, le carnet de commandes est rempli et les 220 salariés de cette filiale tous occupés, mais nous avons connu plusieurs mois de creux qu’il a fallu financer. Enfin, nous avons des chantiers ici, en Rhône-Alpes, qui ont perdu de l’argent. Prises séparément, aucune de ces difficultés ne serait véritablement problématique pour une entreprise de notre taille. C’est leur conjonction qui a mis à mal notre trésorerie. De plus, nous sommes engagés sur la construction du CHU de Grenoble, un important chantier d’un montant de 26 millions d’euros au cours duquel les normes séismiques ont changé et ont engendré des surcoûts. Nous sommes en train de finaliser un accord pour que le marché soit révisé et prenne en compte ces dépenses imprévues. Mais, en attendant, nous avons dû avancer plusieurs millions d’euros. »
Floriot Construction emploie 210 personnes. Les filiales Floriot Immobilier et Floriot Contracting ne sont pas concernées par le redressement.
Par Sébastien Jacquart
0 commentaires