Immobilier d’entreprise. Les transactions reculent de 24,5 % sur un an à Annecy et Chambéry, en l’absence de grosses opérations, selon Axite CBRE. Zoom sur les chiffres clés.
Après une année 2016 particulièrement dynamique, dopée par de grandes transactions, le marché de l’immobilier d’entreprise des Savoie marque une pause, ont indiqué d’une même voix Jean-François Berthier et Xavier Troillard, directeurs associés respectifs des agences Axite CBRE Annecy et Chambéry, lors de la présentation de leur panorama 2017.
Des surfaces de petite taille
Fait surprenant, Annecy est en retrait de 12 % avec 28 250 mètres carrés placés. « Alors que le nombre de transactions est supérieur à celui de l’année précédente », fait remarquer Jean-François Berthier. Soit 226 opérations, contre 198 en 2016. Elles ont concerné majoritairement des surfaces de petite taille – la plus importante n’excédant pas 947 mètres carrés (au lieu de 2 250 m2 un an plus tôt) –, situées à 80 % en périphérie.
« Le centre-ville n’intéresse plus personne (7,5 % du total), en raison de la difficulté d’accès, des stationnements limités et de la vétusté du parc. On estime à un quart, voire un tiers, les produits datant des années 1980 », pointe à nouveau du doigt le spécialiste.
Même constat encore plus prononcé à Chambéry, où la demande placée chute de 37 %, à 21 500 mètres carrés (contre 33 800 m2 l’an dernier, +45 % dopée par un clé en main de 12 000 m2… mais 24 060 m2 en moyenne depuis 2013). À noter toutefois l’installation courant 2018 de la Chambre de métiers de Savoie sur 1 800 mètres carrés à Savoie Technolac, pour un coût de 4,8 millions d’euros.
La raison de cette “désaffection” ? L’absence sur ce marché des acteurs nationaux, désormais bien installés, ce qui explique la raréfaction des grandes transactions. Quant à l’offre disponible sur un an, là encore, ce n’est pas la panacée. EIle fait état de 34 343 mètres carrés (-14 %) dans le bassin annécien, où aucun immeuble neuf n’a été livré en 2017, excepté le Quartz à Annecy-le-Vieux. Ce n’est guère mieux à Chambéry, avec 22 542 mètres carrés (-12 %).
Seule solution : requalifier les immeubles anciens existants… « La clé du marché de demain », rappelle Xavier Troillard. La demande exprimée s’en ressent. Elle diminue de 5 % (19 968 m2) à Annecy et de 22 % (22 075 m2) à Chambéry. Dans ce contexte, les prix affichent une relative stabilité par rapport à 2016. Dans le neuf, le loyer prime atteint tout de même 240 euros le mètre carré (avec un prix moyen autour de 180 euros) dans certaines zones tertiaires prisées de l’agglomération d’Annecy, comme les Glaisins, Altaïs et la Bouvarde, et 160 euros à Savoie Technolac et Chambéry.
À la vente, les valeurs hautes oscillent entre 2 300 et 2 800 euros le mètre carré selon les secteurs. Pour 2018, le marché affiche de belles perspectives, avec la livraison de nouveaux programmes. D’ores et déjà, 9 430 mètres carrés de locaux neufs sont annoncés sur le marché chambérien à Savoie Technolac, Barberaz, les Fontanettes et le Grand Verger, et 6 525 mètres carrés à Poisy et Annecy-le-Vieux.
Par Patricia Rey avec Audrey Lebedeff
Bonjour, les chiffres sont intéressant je ne suis pas étonnée que le centre-ville n’intéresse pas les entreprises. Les bâtiments sont moins appropriés aux activités professionnel (hors commerçant) de plus l’accès et le parking est compliqué.
Cordialement.