Les FCPI (Fonds communs de placement pour l’innovation) et les FIP (Fonds d’investissement de proximité) ont permis de lever 967 millions d’euros en 2016 auprès de 114 000 souscripteurs particuliers.
Selon l’enquête annuelle publiée récemment par l’AFG (Association française de la gestion financière) et l’AFIC (Association française des investisseurs pour la croissance), les FCPI (fonds communs de placement pour l’innovation et les FIP (Fonds d’investissement de proximité) ont enregistré une reprise continue de leur activité depuis quatre ans.
Toujours moins qu’en 2008
Indispensables au financement des entreprises innovantes et de proximité, ils ont permis de lever 967 millions d’euros en 2016 , contre 861 millions en 2015 (+12%), auprès de 114 000 souscripteurs particuliers. Ces 967 millions d’euros se répartissent en 783 millions pour les fonds créés en 2016 et 184 millions pour les fonds créés en 2015.
L’an dernier, la collecte des fonds au titre de la réduction d’impôt sur le revenu (IR-ISF) s’est établie à 451 millions d’euros (+ 8% par rapport à 2015) et celle des fonds au titre de la réduction d’impôt sur la fortune à 516 millions (+ 16% par rapport à 2015). L’étude relève que ces fonds sont en progression depuis 2013, mais inférieurs par rapport à ceux de 2008.
Axe privilégié
L’analyse indique, par ailleurs, que la taille moyenne des FIP est de 12,4 millions d’euros et celles des FCPI de 14,6 millions d’euros. Des niveaux jugés records. Selon l’AFG et l’AFIG, ces instruments remplissent leur objectif de financement de l’innovation et de proximité. S’ils couvrent les 12 régions, ils sont particulièrement actifs le long de l’axe Ile-de-France, Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes et PACA.
A noter encore que 87% des investissements des FCPI sont concentrés sur des entreprises actives dans le numérique, les biotechnologies, les télécoms et la transition énergétique.
Accroître la réduction d’impôt
«Afin d’accompagner les défis spécifiques au financement de l’innovation en France, l’AFIC milite pour accroître le niveau de réduction d’impôt attaché au FIP et aux FCPI pour que les particuliers puisent participer plus largement à la croissance d’entreprises innovantes et de proximité», a déclaré Olivier Millet, président de l’AFIC . Pour sa part, l’AFG, qui publiera un livre blanc sur le financement des PME dans les prochaines semaines, souhaite que le financement des PME françaises bénéficie du statut de «cause nationale».
Christian Bavière, en charge de la mission transverse «Financement des PME/ETI» de l’AFG considère que «le montant investi via les FCPI et les FIP dans les PME n’est pas suffisant pour répondre à l’ambition de notre place de devenir la première en Europe pour le financement des PME». Selon lui,, les FCPI et les FIP doivent être dynamisés, en relevant le taux de réduction d’impôt sur le revenu et en sortant cette incitation du plafond des 10 000 euros.
L’AFIC regroupe presque la totalité des équipes de capital-investissement en France, et compte 290 membres actifs. L’AFG représente et défend les intérêts des professionnels de la gestion d’actifs. Ces derniers gèrent près de 3800 milliards d’euros d’actifs, dont près de 2150 milliards d’euros sous forme de gestion financière de fonds collectifs.
Pour aller plus loin : l’étude « Levée des capitaux par les FCPI et FIP en 2016 » est disponible sur http://www.afg.asso.fr/ et www.afic.asso.fr

Source : enquête AFG-AFIC 2016.
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