Le Président de la Confédération Suisse et le premier ministre japonais se sont rencontrés le 10 juin en marge d’une réunion du G20 afin de renforcer les relations économiques entre les deux pays.
«Le Japon et la Suisse partagent des valeurs fondamentales telles que la démocratie libérale, les droits de l’Homme et l’État de droit, et nous sommes d’importants partenaires qui coopéreront pour relever divers défis mondiaux », a déclaré le premier ministre japonais Shinzo Abe au début de sa rencontre avec le président de la Confédération helvétique, Uli Maurer, présent au Japon du 8 au 10 juin lors d’une réunion des ministres du G20 sur le commerce et l’économie numérique qui s’est tenue à Fukuoka, dans le sud-ouest du pays.
Lors de cette réunion, les grands argentiers ont promis de redoubler d’efforts pour mettre en place un système fiscal plus juste, avec pour objectif de parvenir à un accord d’ici 2020. Abe et Maurer ont déclaré être sur la même longueur d’onde dans de nombreux domaines, y compris le besoin d’infrastructures de haute qualité. Le président de la Confédération a confirmé la volonté de la Suisse de réviser l’accord de libre-échange et de partenariat économique qui la lie au Japon depuis dix ans, rapporte le Département fédéral des finances dans un communiqué.
Les deux hommes ont aussi évoqué une possible collaboration dans le domaine de la cybersécurité, ainsi que des sujets régionaux, tels que la péninsule coréenne, la Chine et l’Iran.
De nombreuses collaborations en vue
Ils ont notamment convenu de la nécessité de maintenir les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU pour parvenir à la dénucléarisation de la Corée du Nord. Uli Maurer a également offert son soutien aux efforts du Japon pour résoudre la question des enlèvements de ressortissants japonais par Pyongyang dans les années 1970 et 1980, a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères.
En ce qui concerne la taxation des multinationales du numérique telles que Google ou Facebook, évoquée lors de la réunion des ministres du G20, le chef d’État helvète a souligné la nécessité d’une solution consensuelle en matière de fiscalisation et la volonté de la Suisse d’imposer les bénéfices à l’endroit où ils ont été réalisés et non plus en fonction de la présence physique de l’entreprise. Le Japon est l’un des principaux pays pour les exportations suisses et le deuxième partenaire commercial en Asie après la Chine.
Par Romain Fournier
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