Une bourse dédiée aux cryptomonnaies, notamment le fameux bitcoin, vient d’être lancée en Suisse.
La Suisse a fait un pas important pour devenir le leader mondial en matière de cryptomonnaie. Une bourse dédiée à ces actifs, nommée Swiss Crypto Exchange (SCX), a été créée le 13 juin dernier par une start-up du même nom. SCX, qui emploie 22 collaborateurs à Zürich et en Europe, est financée en majorité par des entrepreneurs issus du secteur technologique. Un choix qui semble étonnant en Suisse, centre majeur de la finance mondiale, étant donné que les cryptomonnaies ont été créés en opposition au circuit bancaire classique.
Mais, selon la Tribune de Genève, les responsables veulent construire une passerelle avec le monde de la finance traditionnelle. Ils estiment que cette bourse est la « première plateforme de négoce suisse régulée » pour les devises électroniques et les produits de la technologie blockchain, ou chaîne de blocs en français.
La blockchain est un registre informatique qui enregistre des informations et des transactions de manière sécurisée, grâce à l’utilisation de procédés cryptographiques. L’ensemble des données de la chaîne est distribuée par blocs aux noeuds du réseau qui la composent, d’où ce nom de chaîne de blocs. Ainsi, la blockchain permet de sécuriser les transactions en cryptomonnaie comme le Bitcoin ou l’Éther, qui seront négociés sur cette nouvelle bourse.
Un souci de transparence
« Elle permet de mettre fin à une lacune », a indiqué à l’agence de presse AWP le président Christian Katz, ancien responsable à la Bourse SIX, qui estime que la technologie blockchain apporte des améliorations importantes à la place économique helvétique. En effet, beaucoup d’acteurs réalisent déjà des transactions en Bitcoin depuis la Suisse, comme les entreprises, les sociétés de conseil ou les cabinets d’avocats spécialisés, et une bourse dédiée « sûre et régulée » est selon lui « le dernier élément manquant de la chaîne ».
Dans un premier temps, seront disponibles sur le SCX le Bitcoin, l’Éther et trois jetons : le “Data”, le “Basic Attention Token” et le “XES”. Chaque investisseur reliera son portefeuille, ou wallet, au site et pourra ensuite échanger ses cryptomonnaies. L’accent sera mis sur la transparence et la sécurité, selon les responsables de la bourse, cités par la Tribune de Genève, même si celle-ci ne sera pas soumise à l’Autorité fédérale de régulation des marchés financiers (Finma). La Suisse prend ainsi une longueur d’avance sur ce marché porteur. Dans le monde, les cotations de plus de 1 600 monnaies virtuelles sont actuellement répertoriées sur les principales plateformes en ligne, avec une valeur de capitalisation d’environ 340 milliards de francs.
Romain Fournier
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