Malgré un contexte économique et géopolitique incertain depuis quatre ans, les Auralpins continuent d’épargner, dévoile le 6e baromètre Ifop sur l’épargne en France et en régions en 2024*.
Premier enseignement du baromètre de l’Ifop sur l’épargne des Français : la détention de produits d’épargne des Auvergnats et Rhônalpins et la fréquence d’épargne varient très peu d’année en année. Ainsi, près de 9 personnes interrogées sur 10 détiennent a minima un produit d’épargne, et environ 6 sur 10 (58 % exactement) en possèdent plusieurs. Parmi les 94 % qui placent de l’argent à intervalles réguliers, 75 % le font au moins une fois tous les six mois. Ces derniers sont toutefois moins nombreux qu’en 2023 (79 %).
Faire face aux imprévus
La raison principale de cette épargne ? « Faire face aux imprévus » pour 74 % des personnes interrogées, ce qui confirme les tendances apparues post-covid. Parmi les autres motifs cités, figure également l’épargne projet (51 %). Quant aux produits ciblés, la majorité des épargnants auralpins, à savoir 68 %, optent pour des placements sécurisés, « même avec un faible rendement », indique l’institut d’études.
En tête : les livrets d’épargne réglementés (ils garantissent le capital), que choisissent 77 % des épargnants. Une tendance qui s’inscrit dans la lignée de 2023. Au-delà, cette étude montre une forte aversion au risque : plus le produit est risqué, moins il suscite d’intérêt, alors que le rendement potentiel est plus conséquent. Au final, ils sont 15 % à oser davantage, et seulement 7 % à choisir des placements à risque (contre 3 % en 2023).
Si l’assurance vie reprend du poil de la bête et concerne cette année 31 % des épargnants (au lieu de 27 % un an plus tôt), le plan épargne en actions (PEA), lui, n’en intéresse que 11 % (13 % en 2023).


Une épargne responsable ?
Autre enseignement marquant : l’épargne responsable, qui s’inscrit dans la transition écologique, demeure très minoritaire, par méconnaissance. En 2024, seuls 10 % des épargnants en Aura ont souscrit à ce type de produits. De fait, les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ainsi que le label ISR ne sont connus que de 22 % des répondants. Enfin, il ressort que les investissements responsables restent surtout l’apanage des jeunes générations. Les moins de 35 ans sont 17 % à privilégier ce type de placement.
Des femmes moins informées
Là où les hommes sont plus enclins à diversifier leurs investissements, opter pour des placements plus risqués, et investir dans l’assurance-vie, les PEA ou les SCPI, les femmes adoptent des stratégies d’épargne distinctes de celles des hommes et se perçoivent comme moins informées sur les options d’investissement. Elles tendent à détenir moins de produits d’épargne variés, préférer des placements sûrs à faible rendement, et favoriser les livrets réglementés.


*Ce baromètre a été réalisé du 2 au 8 avril 2024 auprès d’un échantillon de 2 402 personnes de 18 ans et plus : https://www.ifop.com/publication/barometre-2024-de-lepargne-en-france-et-en-regions/#:~:text=85%25%20des%20Fran%C3%A7ais%20de%2018,le%20font%20de%20mani%C3%A8re%20mensuelle.
Pour aller plus loin :
La garantie des dépôts et des titres… jusqu’à 100 000€ (dans le meilleur des cas) : https://www.economie.gouv.fr/facileco/garantie-des-depots-et-des-titres#:~:text=La%20r%C3%A8gle%2C%20c’est%20aujourd,ouverts%20aupr%C3%A8s%20du%20m%C3%AAme%20%C3%A9tablissement.
Le blocage (temporaire) de l’épargne et/ou du versement des primes : https://www.credit-agricole.fr/banque-privee/conseils/magazine/tout-un-mag/loi-sapin-2-pour-une-meilleure-protection-des-assures.html
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