Grâce au projet LIBERTÉ qui injecte de l’humain dans les rapports économiques de son territoire, les Vals du Dauphiné ont été primés aux premiers trophées de la “paix économique”.
Créés à l’initiative de Grenoble Ecole de Management (GEM) et de la Chaire “Paix économique, Mindfulnesset Bien-être au travail”, les Trophées de la “Paix économique” viennent de récompenser pour la première fois les organisations (entreprises, associations, services publics) qui s’impliquent en faveur de projets conciliant performance et bien commun.
Pour Dominique Steiler, titulaire de la chaire “Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail” et organisateur de l’événement, « avec 75 candidatures déposées et des ateliers rassemblant plus de 200 personnes, cette première édition démontre la volonté de nombreux acteurs publics, privés et associatifs de s’engager concrètement en faveur d’une autre relation à l’économie. La performance de l’entreprise et le bien commun y sont indissociables. » Grâce au projet nommé LIBERTÉ, le Nord-Isère n’a pas été en dehors des récompenses.
Un laboratoire d’innovations LIBERTÉ
C’est le nom d’une démarche collective expérimentale, mais c’est aussi, et surtout, un “Laboratoire d’Innovations pour le Bien-Être, le Rayonnement Territorial et l’Épanouissement des parties prenantes, « un dispositif territorial pour un épanouissement global ». Le projet est porté par l’État, via la sous-préfecture de La Tour-du-Pin, Les Vals du Dauphiné, le GICOB, Serge Ferrari, Porcher Industries et Playgones. Avec un objectif, celui de remettre l’Homme au coeur du territoire.
Pour ce faire, les protagonistes ont l’ambition de construire un écosystème qui porterait les valeurs de créativité et intelligence collective, bienveillance, confiance, et, même, pourquoi pas, droit à l’erreur… Le but de cette démarche collective est d’amorcer sur le territoire des VDD un changement de vision impliquant les acteurs qui le composent, public et privé, pour que les uns et les autres se retrouvent dans un projet porteur au service des usagers : de leur organisation (à l’échelle micro) à celle du territoire (à l’échelle macro).
Un territoire « remarquable »
Toutes et tous s’entendent pour dire que « ce qui se passe actuellement dans Les Vals du Dauphiné est remarquable ! ». La preuve en est avec le Trophée que les VDD ont reçu le 14 mai dernier à Grenoble dans la catégorie “Développement des organisations et épanouissement des parties prenantes (moyenne organisation)”. Le projet LIBERTÉ s’est fondé sur un rapport gagnant-gagnant. La démarche a débuté autour d’un constat, celui de l’évolution du monde.
« Il faut remettre l’humain au coeur des organisations et des politiques publiques. L’idée est de changer la manière d’être », confie Thomas Michaud, sous-préfet de La Tour-du-Pin. Pour déployer les notions de partage, de valeur et d’ambition des structures, il a été décidé de créer une “communauté de pratiques”. Cela fait donc un an que toutes et tous travaillent sur ce projet aussi ambitieux que novateur. Il résulte de la fusion des Communautés de communes Bourbre-Tisserands, La Vallée de l’Hien, Les Vallons de la Tour et Les Vallons du Guiers qui ont donné naissance le 1er janvier 2017 à la nouvelle intercommunalité Les Vals du Dauphiné.
« Cette fusion a obligé à repenser le management, à créer une organisation libérante, moins hiérarchisée », souligne Magali Guillot, Présidente des VDD. Et l’élue de poursuivre : « Je suis fière que cette action soit reconnue, et, surtout, qu’elle soit née, ici, dans Les Vals du Dauphiné. Elle est moderne et innovante, l’individu est vraiment au centre des actions et des préoccupations… »
Pour Magali Guyot, aussi, rien n’était gagné d’avance : « Il y avait beaucoup de monde dans cette compétition ! ». Quant au fait que ce soit Fanny Allarousse, directrice générale des services, qui ait reçu le Trophée et pas elle, la Présidente balaye d’un revers de la main la remarque : « Fanny Allarousse est LA colonne vertébrale du projet… ». Une belle entente et une collaboration qui résument assez bien le gagnant-gagnant qui habite aujourd’hui ce territoire en devenir.
Une action pérenne pour l’individu
Suite au prix que Les Vals du Dauphiné ont reçu pour le projet LIBERTÉ, l’avancement des sujets de la Paix Économique, du bienêtre au travail, et leurs implications au sein du projet territorial viennent d’être évoqués. Les groupes Serge Ferrari, Porcher et la PME Playgones développent la fonction RH (Ressources Humaines) pour pérenniser leur activité et renforcer les comportements managériaux et le bien-être au travail.
D’ailleurs, le groupe Serge Ferrari a, comme l’on dit, un “train” d’avance sur la démarche. Voilà 3 semaines qu’il a lancé une expérience sur l’atelier “relaxation et méditation”. Et cela fonctionne ! Dès la deuxième séance, la démarche a été victime de son succès.
Hervé Garcia, DRH au sein du groupe Serge Ferrari, nous en dit plus : « Ces séances ouvertes aux managers sont désormais ouvertes aux nonmanagers, au personnel de production, etc., à raison de 30 inscrits par séance. Elles ont lieu tous les vendredis, entre 12 h 30 et 14 h. L’idée étant d’apprendre à se recentrer, à se relaxer, et à gérer les situations de stress. Cette méditation laïque permet de faire un vide, et ça fait du bien ! Nous pensons ouvrir d’autres créneaux. En proposant ces séances, l’entreprise a bousculé les a priori et les idées reçues en matière de bien-être et plus spécialement dans le domaine de la méditation. »
Une belle dynamique qui se déploie
Les Vals du Dauphiné ont fait rayonner leur démarche en présentant leur ambition humaniste aux territoires voisins, à savoir La CAPI et Les Balcons du Dauphiné. En 2020, ces 2 intercommunalités s’engageront dans la même démarche. Chacune Une action pérenne pour l’individu s’appuyant encore sur le GICOB (représentation patronale) qui réunit plus de 300 entreprises du Nord-Isère et qui assure des actions de formation et de sensibilisation des salariés. Thomas Michaud, sous-préfet, indiquait encore que le 20 juin prochain le dispositif LIBERTÉ sera présenté au Ministère de la Santé. Ce beau volet “développement durable” des Vals du Dauphiné est donc à suivre…
Par Carole Muet
0 commentaires