Fondé à Corbelin dans le Nord-Isère, le leader du rachat d’or aux particuliers continue à tisser sa toile sur la France, avec une belle croissance.
Il se présente volontiers comme un fils d’épicier devenu lui-même gérant d’une petite superette à Corbelin, puis, d’un bureau de tabac, et qui « pour financer des vacances au ski, s’est essayé au rachat d’or ». Avec le commerce de proximité pour étendard, Christophe Gerber a lancé “Or en Cash” en 2009, sans penser que, dix ans plus tard, il serait à la tête de 150 salariés. Il affiche désormais un chiffre d’affaires de 60 M d’€, nourrissant l’ambition intime (et légitime) d’une croissance à 30 % par an sur les trois prochains exercices.
« UN LINGOTIN EN OR EST UN PLACEMENT ACCESSIBLE ET PLUS FLEXIBLE POUR LA REVENTE. »
Christophe Charve
100 agences d’ici fin 2020
« Nous faisons un métier issu du Vieux Monde, de l’époque du Far West ! » s’amuse Christophe Charve, Directeur qualité-produits et grand spécialiste de la numismatique [ndlr : étude des monnaies et médailles] et de l’Or d’investissement. « Nous avons tous des vieux bijoux démodés, cassés, qui traînent, oubliés dans une boite ». Qu’ils soient en or, argent, platine, plaqué or ou métal argenté, une estimation gratuite, indexée sur le cours du jour défini par le Marché International de Londres est proposée aux clients qui poussent la porte de l’une des 90 succursales sur l’Hexagone. Le cap des 100 agences devrait être franchi à la fin 2020.
Sans répondre aux sirènes du recours à la franchise, Or en Cash s’est développé « en escargot » en dupliquant son modèle intégré nord-isérois. Des implantations sont envisagées principalement sur la Normandie, le Nord, et l’Est afin d’achever son maillage du territoire français. Cette croissance organique pourrait conduire à terme à 220 enseignes, sans compter d’éventuelles arrivées « en Europe ». Pour faire bénéficier d’un degré d’expertise identique, chaque futur gérant se voit dispenser une semaine de formation au siège administratif du groupe à la Verpillière. « Nous avons reproduit une agence et nous pouvons enseigner à nos recrues toute la théorie, les aspects techniques et juridiques, ainsi que nos valeurs commerciales » énumère Christophe Charve.
Cet apprentissage in situ sera complété par quinze jours de pratique directement en agence. La société qui a bâti sa réputation sur la justesse de ses estimations des métaux précieux, entend développer son activité de l’or d’investissement. « Un lingotin en or de 5 g vaut 250 euros, ça reste un placement accessible et plus flexible pour la revente ». Or en Cash pourrait prochainement se lancer sur l’achat et la vente des pièces ou bijoux d’occasion. Après un examen de ce marché « de seconde main », Christophe Gerber voudra assurément avoir la première.
Par Jérémy Durand
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