Pour relever les défis de demain, les Canalisateurs du Sud-Est misent sur la transition écologique, numérique et énergétique ainsi que sur le travail collaboratif comme levier de croissance.
L’avenir passe par l’innovation. C’est le message que les Canalisateurs du Sud-Est ont affiché de concert, en fin de semaine dernière au siège de la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) de Villeurbanne (69). Après des années de récession au début des années 2010, le syndicat compte aujourd’hui 121 entreprises (82 en Auvergne- Rhône-Alpes et 39 en Provence-Alpes-Côte d’azur) spécialisées dans la pose et la réhabilitation de canalisations d’eau, d’irrigation et de gaz, qui arborent un chiffre d’affaires cumulé de 877 millions d’euros, en progression de 1,6 % par rapport à 2017.
« Ces chiffres ne doivent pas pour autant masquer les enjeux de demain, précise Pierre Rampa, président des Canalisateurs du Sud-Est, car la problématique de l’eau dans notre pays et de fait dans nos territoires est loin d’être réglée. Il faut lutter avec force contre le gaspillage de l’eau et mener une politique active en matière de rénovation des canalisations. »
Pour relever ce double défi, les Canalisateurs du Sud-Est parient sur « l’innovation qui doit être au coeur de nos métiers et de leur développement, souligne Pierre Rampa, qui pointe la transition écologique, numérique et énergétique ainsi que sur le travail collaboratif comme levier de croissance ».

Vers la canalisation connectée
En filigrane, Pierre Rampa appelle à une révolution collective. « Nous devons investir l’esprit start-up ce qui n’est pas dans notre culture première », admet-il tout en se disant intimement convaincu notamment par le travail collaboratif.
Sur ce point, Franck Gautheron, directeur du cluster Indura, spécialisé dans les infrastructures, assure que « l’avenir est à la canalisation connectée et écologique. Nous avons commencé à prendre ce virage. Et il faut poursuivre dans cette voie. Pour ce faire, le travail collaboratif est au coeur de la réflexion. On peut collaborer entre nous, avec des entreprises du numérique, des bureaux d’études et aussi des chercheurs et des universitaires. Le champ des possibles est large. À nos professions de s’emparer de cette nouvelle manière d’oeuvrer. Et il y a du chemin à faire culturellement. Mais les mentalités évoluent dans le sens de l’histoire ».
« Le but final reste d’optimiser la qualité de l’eau et de réduire le montant de la facture, ajoute Franck Gautheron. Il est difficile d’évaluer le potentiel du numérique et du travail collaboratif, mais nous savons que l’avenir est là. » Et Pierre Rampa de conclure : « L’eau est l’enjeu environnemental majeur du XXIe siècle. À nous de savoir la préserver. »
Par Jean-François Pibre
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