En marge des journées du patrimoine, le trentième salon des antiquaires a fêté dignement cette édition en rouge, noir et or.
Un écrin où brille un bijou précieux. C’est la première impression que l’on a lorsque l’on pénètre à pas feutrés au sein du hall A d’Ainterexpo, entièrement rénové, qui abrite le salon des antiquaires. Élus, chefs d’entreprise, amateurs d’arts, curieux, collectionneurs… tous, profitent du spectacle richissime qui s’offre à leurs yeux. Là, ce sont des broderies anciennes. Plus loin, des meubles, des tableaux, des faïences. Plus loin encore, des arts de la table, des luminaires. Quelques personnes autour d’un bar, où installées dans un petit salon reconstitué et cosy, discutent.
L’ambiance est à la découverte. On se croirait dans un musée ! Au fil de la visite, on découvre un espace entièrement dédié à trente chefs d’oeuvre, acheminés spécialement pour cette trentième édition. Sur fond carmin, il se font admirer, certains pour la première fois. Inestimables, ils ne ont bien sûr, pas à vendre ! On découvre un cadenas turc du début du XIXème siècle, le plus massif du monde, avec son mètre de haut, ses quelque 126 kg et ses sept clefs. Ornait-il la porte d’un sultan ? Il provient en tout cas de la porte du palais de Topkapi, « la résidence des sultans de 1465 à 1853 ». puis un cartel en bronze doré, de carrosse. Imposante, une crédence bressane trône fièrement. « Ce meuble, vraisemblablement fabriqué à Saint-Amour aux environ de 1820, présente les caractéristiques du mobilier bressan. Sa composition à huit portes, son horloge et sa longueur de 2,5 mètres en font un produit rarissime et probablement le plus beau meuble bressan connu ».
Le visiteur curieux pouvait aussi admirer un coffret à bijoux, monument d’orfèvrerie du XIX ème dans son genre, qui côtoyait une paire de canons du XVIIIème, « probablement des objets royaux, imitation parfaite du modèle grandeur nature ». J’ai pour ma part, entre autres, été saisie devant un incroyable panneau népalais, issue de l’ornement d’un temple à Katmandou et la main du poète, une empreinte de la main de Jean Cocteau au creux d’une coupe, témoin du travail de la matière de l’artiste. Et comment ne pas évoquer cette fontaine de Versailles, une des premières installées sur le site du château, qui s’expose pour la première fois ?
Une chose est sûre: que l’on s’y connaisse ou pas, le salon des antiquaires à su trouver sa résonance auprès de tous, en offrant un voyage à travers le temps, les âges, les époques et les lieux, pour notre plus grand plaisir.
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