Après une année d’expérimentation réussie à Bourg, la solution d’autopartage Booj prépare son déploiement à l’échelon national.
Service d’autopartage qui s’appuie sur le parc de voitures d’occasion des concessionnaires et cible les villes moyennes, Booj est expérimenté à Bourg depuis avril 2018. Et le service fonctionne bien. « La courbe d’acquisition des clients s’avère même légèrement meilleure qu’attendu, avec beaucoup de récurrence, une bonne fidélité sur le segment des particuliers, comme sur celui des personnes morales, assure Antoine Raguet, son créateur. Les coûts opérationnels, eux, sont inférieurs à nos anticipations. La clientèle représente un échantillon assez fidèle de l’ensemble de la population française, en termes d’âge, de sexe… Nous avons aussi bien des clients sans voiture, que des clients qui, s’appropriant le service, se sont séparés de leur deuxième ou troisième véhicule. À 80 %, les locations concernent des trajets de moins de 20 km et à 70 % du “one way”, c’est-à-dire que le site d’arrivée se trouve au moins à 500 m point de départ. Et cela légitime l’option du free floating. »
Déploiement
Bref, l’expérimentation burgienne a fait la preuve du business model. Aussi, Antoine Raguet a lancé une levée de fonds fin février, dans l’objectif de déployer le service sur 200 villes françaises de 20 000 à 100 000 habitants, d’où la quasi-totalité des nouvelles offres de mobilité sont absentes. « Deux ans après son arrivée dans une nouvelle ville où personne ne connaît Booj, chaque voiture doit être utilisée une heure par jour. Si cet objectif est atteint — et il est parfaitement atteignable puisque nous en sommes déjà à 50 % au bout d’un an sur la ville test — le service est rentable, explique le créateur qui espère avoir réuni les fonds à l’automne. Il s’agit donc de financer l’inertie du système, le temps de son déploiement. »
Intérêt public
Tandis que la ville et la communauté d’agglomération sont clients du service, Booj travaille avec l’écosystème de l’emploi (associations de réinsertion professionnelle, agences d’intérim, Pôle emploi, etc.) sur une offre dédiée, en réponse aux problématiques de mobilité.
Par Sébastien Jacquart
Cet article est paru dans le magazine ECO de l’Ain du 13 juin 2019. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire, mais aussi de nos suppléments et hors-séries, c’est ICI.
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