Décret tertiaire : le gymnase Claudius Favier exemplaire

par | 06 octobre 2022

Le dernier rendez-vous des Ainterpros du bâtiment durable s’est penché sur la rénovation de ce bâtiment sportif de 1976, alors que de nouvelles obligations entrent en vigueur.

La 22e rencontre des Ainterpros du bâtiment durable s’est tenue jeudi 29 septembre, à la veille de la date de la première échéance de la déclaration de consommation énergétique du décret tertiaire. Ce dispositif éco énergie tertiaire, entré en vigueur le 1er octobre 2019, impose des économies d’énergie significatives aux bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m². Pour l’occasion, le rendez-vous était donné au gymnase Claudius Favier, à Bourg-en-Bresse, qui a fait l’objet d’une rénovation énergétique en 2018.

Retour d’expérience

« Le gymnase Claudius Favier a fait peau neuve il y a environ deux ans. Il a été rénové dans le cadre d’un plan global de rénovation énergétique engagé par la Ville. Bien que le programme soit un peu différent par rapport à la précédente visite (le centre de loisirs du Dévorah), les enjeux sont plus ou moins identiques », précisait Charline Liotier, adjointe au maire de Bourg-en-Bresse, déléguée au patrimoine et à l’énergie, dans son mot d’introduction. S’agissant d’une rénovation plutôt que d’une construction, le gymnase Claudius Favier, réalisé en 1976, a nécessité des réponses différentes par rapport aux contraintes de l’existant. Les travaux planifiés avaient pour objet l’amélioration de l’efficacité énergétique et du confort d’été. « Échanger, notamment, autour du décret tertiaire, de ses ambitions, ses objectifs et des moyens pour parvenir à les atteindre sont un sujet d’apparence pointue mais qui fait pourtant complètement écho aux débats les plus vifs du moment. Chacun se surprend à avoir un avis sur la température juste, à la fois adaptée à l’activité des uns, à l’inactivité physique des autres. Et ce, tout en se voulant à la hauteur des défis posés par le dérèglement climatique », ajoutait l’élue.

Les jalons étaient posés et la table ronde pouvait s’ouvrir avec les différents intervenants pour présenter la réglementation du dispositif éco énergie tertiaire et les retours d’expérience de la Ville de Bourg-en-Bresse et de Bertrand Feinte, architecte du projet de rénovation du gymnase Claudius Favier. L’opération bénéficiant de la valorisation de Certificats d’économie d’énergie est une réussite : la municipalité a pu constater que les objectifs les plus ambitieux peuvent être atteints avec 55 % d’économie réalisée pour cette structure. À partir de 2019 les économies générées ont été estimées à 14 452 euros TTC/an, en tenant compte du surcoût de maintenance. « Désormais, les parents s’interrogent sur l’isolation des écoles des enfants tandis que les salariés s’interrogent sur la consommation électrique des locaux de leur entreprise, ainsi que la capacité de leurs patrons à continuer à payer les factures », renchérissait Charline Liotier. Avec ce rendez-vous des Ainterpros, l’actualité des événements internationaux, notamment sportifs, élargit le débat sur le prix à payer, « au sens propre, comme au sens figuré de ce type d’activité de loisirs ». Dans ses préoccupations, la ville de Bourg-en-Bresse ambitionne la décroissance du nombre de mètres carrés de son patrimoine. « Nous souhaiterions passer de 201 000 m2 à 190 000 m2 », indiquait Brice Vahier, directeur du patrimoine bâti. Pour sa part, Simon Marc, chef de projets “politique immobilière des bâtiments publics” à la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, il présentait le dispositif sur l’aspect réglementaire. À savoir qu’une tolérance allant jusqu’au 31 décembre 2022 est accordée aux assujettis au décret tertiaire afin de leur laisser du temps pour déclarer leurs consommations.


Carole Muet

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