À l’occasion de l’AG de l’Association des maires de l’Ain, Vincent Gaud, Patrice Fontenat et Michel Joux ont fait le point sur les possibilités d’intervention des collectivités.
Inquiets des conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi, les maires de l’Ain, réunis en assemblée générale vendredi 16 octobre (lire notre édition du 22), ont abordé la question de la relance, à travers les interventions des présidents des trois chambres consulaires : Vincent Gaud pour la CMA, Patrice Fontenat pour la CCI et Michel Joux pour la Chambre d’agriculture. « Seules quatre communes du département ne comptent pas d’artisan sur leur sol. L’artisanat, c’est la proximité, a relevé le premier d’entre eux. Aujourd’hui, l’activité a plutôt bien repris, en particulier pour les métiers de service, comme les garagistes, ou les métiers du service à la personne, comme les opticiens. Par contre, la sous-traitance industrielle est encore en retrait, de même que les activités liées à la commande publique. » Et Patrice Fontenat d’ajouter : « Très peu d’entreprises sont aux portes du Tribunal de commerce. Le Prêt garanti par l’État a été un très bon anesthésiant. Mais, le réveil risque d’être douloureux. » Aussi, l’un et l’autre en appellent aux collectivités.
Les outils de la relance
« Différents outils ont été mis en place pour favoriser la relance, à l’image de l’aide à la rénovation énergétique des commerces ou la mise en place de foncières. Les maires et présidents d’intercommunalités doivent prendre la main sur la gestion des locaux commerciaux. Ils ne doivent pas hésiter à les préempter pour les rénover et les adapter », a souligné Vincent Gaud. En revanche, celui-ci ne souhaite pas voir les communes réinventer des dispositifs existants, comme le site de click and collect Ma Ville Mon Shopping ou les bons d’achat solidaires. « Nous sommes là pour vous accompagner dans l’accueil et le maintien de l’activité artisanale sur vos territoires », a-t-il invité pour finir.
« On n’a jamais vu arriver autant d’argent. Il est important de lever ces fonds pour des projets immédiats, a pour sa part commenté Patrice Fontenat. Même si beaucoup de maires sont nouvellement élus, il leur faut assurer une continuité des projets, en rénovation de centres-villes et de logements, en opérations de regroupement des commerces, etc. Il est également possible de soutenir l’économie en distribuant des bons d’achat, qui sont généralement dépensés à proximité et qui constituent un facteur d’animation de vos centres-villes. »
Quant à Michel Joux, il a rappelé que si l’on voulait sauver l’agriculture, il fallait manger local, sinon régional et, a minima, français.
Par Sébastien Jacquart
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