Le 8 octobre, G2A dévoilait les grandes orientations et les chiffres de l’hiver 2022 aux professionnels de la montagne. À cette date, les réservations sont en retrait de 7 % par rapport à 2019-2020.
Comme chaque année à la même époque, G2A Consulting livre ses premiers indicateurs de fréquentation pour l’hiver à venir. Tous massifs confondus, les réservations fléchissent de 7 % par rapport à 2019-2020 (l’année de référence) « qui aurait dû être la saison du siècle si elle ne s’était pas arrêtée brutalement le 17 mars 2020 avec le confinement », rappelle Gilles Revial, cofondateur de l’agence.
De gros écarts entre les stations et les hébergements
Les Alpes du Nord résistent davantage (-6 %), alors que les Alpes du Sud enregistrent -11 % et les Pyrénées, où les réservations sont d’ordinaire plus tardives, -13 %. Selon G2A, ce recul – et ce n’est point une surprise – est surtout dû aux stations d’altitude, impactées par les marchés étrangers, qui voient leur nombre de nuitées chuter de 11 %. A contrario, les stations de moyenne altitude (ou de charme) affichent un niveau de réservation identique à celui d’il y a deux ans.
« Aux Saisies, nous sommes en progression de 8 % par rapport à N-2. Nous avons cherché à équilibrer authenticité, maîtrise de notre urbanisme et offre de multi-activités », positive Olivier Reydellet, le directeur de l’office de tourisme.
Mais tous ne peuvent pas en dire autant. Ainsi aux Gets, les réservations de forfaits de ski baissent de 14 % par rapport à 2019-2020, « principalement en raison de notre dépendance à la clientèle britannique », déplore Benjamin Mugnier, directeur marketing et commercial de la Sagets, qui constate par ailleurs un vrai engouement de la clientèle domestique.
Côté hébergement, les locations entre particuliers sont les plus touchées (-23 %) du fait d’un marché domestique très frileux, suivies des villages vacances (-17 %), des agences immobilières (-7 %) et des résidences de tourisme (-5 %). Seule l’hôtellerie, le segment le moins anticipé, gagne 1 %, malgré un léger retard sur la semaine de Noël.
Toutefois, les professionnels se veulent optimistes, comptant sur les chutes de neige, l’amélioration de la situation sanitaire et les réservations de dernière minute pour renverser la tendance. Les annonces du secrétaire d’État au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, à l’issue du congrès de Domaines skiables de France fin septembre (ski cet hiver sans passe sanitaire, sauf dégradation) ont eu l’effet escompté. Dans la foulée, La Plagne Resort enregistrait son plus gros week-end de réservations jamais connu.
G2A : Évolution de la gouvernance
En préambule de la présentation, le board a annoncé l’entrée au capital, le 1er octobre, de Denis Maurer (l’homme est rompu au tourisme et aux nouvelles technologies) qui devient président de G2A Consulting. « Nous partageons des valeurs communes, avec la volonté de gagner de nouveaux clients et de créer de nouveaux baromètres type RSE, comportementaux… », ajoute Alain Vitale, cofondateur et gérant de G2A (siège Alpespace, 2 M€ de CA, 18 salariés). C’est surtout le moyen pour l’expert en analyse touristique (mer, montagne et ville) de financer le développement de son propre big data (2,6 millions de lits traités à date), dont la mise en service interviendra dans les jours à venir.
Désormais, le capital de G2A Consulting est détenu à 54 % par les dirigeants opérationnels dont Gilles Revial et Denis Maurer, à 32 % par le fonds AMDG Private Equity (société de gestion indépendante lyonnaise) et à 13 % par des investisseurs privés.
À la Une : Les trois dirigeants de G2A, avec de gauche à droite Denis Maurer (président), Gilles Revial et Alain Vitale qui gèrent l’opérationnel. Crédit photo G2A.
Patricia Rey
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