Tourisme : Chassez le naturel !

par | 09 août 2018

Le département regorge d’atouts touristiques à valoriser. Tel est l’objectif du livre blanc porté par Aintourisme, à l’initiative de la marque ombrelle « L’Ain, créateur d’instants ». Tout un programme.

Il semblerait que les efforts du Département en matière d’attractivité commencent à porter leurs fruits. Courant mai, la marque ombrelle « L’Ain, créateur d’instants » était visible à l’écran, sur France 2, de même que le Parc des oiseaux de Villars-les-Dombes, toujours sur France Télévisions, à l’heure du déjeuner. Une publicité censée attirer de nouveaux touristes dans un département parfois méconnu, situé entre les métropoles de Lyon et Genève. Si l’on recense près de 4 millions de touristes français et 2 millions de touristes étrangers en moyenne sur notre territoire, la politique du Département devrait largement augmenter ces statistiques. C’est en tout cas la vocation du livre blanc, adopté par l’assemblée départementale en juin 2016 dont la déclinaison s’étale jusqu’en 2021. En effet, le potentiel de l’Ain en matière de tourisme est indéniable, mais l’activité touristique accuse un certain retard, notamment concernant le nombre de nuitées (13 millions en 2017) et l’usage du numérique. D’où les ambitions affichées à travers ce livre blanc pour faire de l’Ain, une destination de tourisme. « Que le Parc des oiseaux soit pour l’Ain le Puy du Fou en Vendée, et que le Grand Colombier devienne le mont Ventoux de l’Ain », s’exclamait l’an dernier dans nos colonnes Damien Abad, président d’Aintourisme.

Une envie de vagabonder…

Le tourisme dans l'Ain, c'est : 13 millions de nuitées touristiques, 1 440 établissements d’hébergement touristique, 16 400 résidences secondaires et 124 500 lits touristiques. 44 % de la fréquentation française s’effectue l’été, 30 % en hiver.Résident à demeure ou de passage, nul ne dira le contraire : l’Ain est doté d’une biodiversité rare et naturelle, offrant une large offre touristique. Visiter le département prend alors des allures de retour aux sources, ou plutôt aux racines d’une France authentique et bucolique à souhait. Il faut dire qu’à la découverte des innombrables étangs des Dombes et du Plateau de Retord, le dépaysement est déjà garanti. En Bresse, le cadre champêtre et la traversée des villages fleuris, ne peuvent laisser indifférent. Dans le Bugey, les paysages s’étendent à perte de vue, entre lacs et collines vigneronnes. Pour les amoureux de montagne, rien de tel qu’une randonnée dans les Monts Jura au plus près de la nature. Une harmonie retrouvée dans un département qui compte par ailleurs les plus hauts sommets des montagnes du Jura, dans le Pays de Gex, à 1 720 mètres d’altitude. Là-haut, le panorama sur l’arc alpin et le lac Léman vaut, à coup sûr, le détour. L’hiver, le choix des stations de ski ne manque pas et les adeptes de raquettes, ou chiens de traîneau ne s’ennuieront pas. Avec ses larges espaces, le département est aussi le lieu idéal des balades à vélo sur plusieurs kilomètres. Aux beaux jours, les descentes de rivières en canoë s’avèrent une activité on ne peut plus rafraîchissante. Mais l’Ain est aussi connu pour ses golfs (16 au total) et se place comme le département le plus pourvu en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour des activités plus gourmandes, le fameux poulet de Bresse et les grenouilles persillées de la Dombes raviront les papilles des petits et des grands.

… À la cité médiévale de Pérouges

« Les touristes le disent tous, la cité médiévale de Pérouges est un voyage dans le temps. D’ailleurs, dès l’arrivée, la présence des galets et l’architecture uniforme des maisons donnent le ton », sourit Ketty Tranchina, chargée du développement de l’offre et guide interprète à l’office de tourisme de Pérouges. Chaque année, les allées drainent 360 000 visiteurs. Classée parmi les plus beaux villages de France, la cité médiévale de Pérouges est tout simplement le deuxième lieu le plus fréquenté du département après la basilique d’Ars-sur-Formans. Un gage de qualité qui attire des touristes venus des quatre coins du monde. « La cité n’est pas très grande, mais elle comprend toutefois 83 monuments historiques. L’ensemble est intéressant à découvrir le temps d’une demi-journée, pour déconnecter de notre monde où tout va très vite. En se rendant à Pérouges, on peut prendre le temps de déguster une galette accompagnée d’un verre de Cerdon sur la place des Tilleuls », indique Ketty Tranchina, comme une invitation à se perdre dans la cité médiévale, où vivent moins de 80 habitants. Parade vénitienne en avril, fête médiévale au mois de juin, marché de Noël, Printemps de Pérouges, la cité vit au rythme des saisons. L’été, elle accueille jusqu’à 100 000 visiteurs. Depuis deux ans, la commune de Pérouges rénove la ferme située près de l’office de tourisme pour la transformer en lieu de manifestation : jardin médiéval, foire aux plantes rares, journée des métiers d’art.

191 millions

C’est la somme de richesse dégagée par le tourisme dans le département, soit d’après l’Insee, la richesse générée par la fréquentation touristique dans une zone de réception. Elle est calculée au niveau des établissements et est issue de la valeur ajoutée des entreprises. Dans l’Ain, les touristes consomment 39 euros par personne et par jour en été, 41 euros en hiver.

450 000

C’est le nombre de visiteurs à la basilique d’Ars-sur-Formans en 2017. C’est le premier site de tourisme du département. La cité médiévale de Pérouges (373 000), le Parc des oiseaux (276 000) et le monastère royal de Brou (97 130) complètent le classement.

751 600

C’est le nombre de nuitées d’affaires réalisées dans l’hôtellerie en 2016 dans l’Ain, soit 59 % des nuitées touristiques du département pour ce type d’hébergement. Elles représentent 14 % des voyages effectués par la clientèle française et 8 % de ceux des étrangers.

23

C’est le nombre de caves engagées dans la démarche Vignobles  et Découvertes en 2017 dans le Bugey, avec également 12 hébergements et 6 restaurants.

43 %

C’est la part des socioprofessionnels de la montagne de l’Ain qui enregistrent une activité touristique en hausse de plus de 3 % pour les vacances d’hiver 2018, par rapport à la même période de l’année précédente.
Source : Aintourisme

L’Ain a investi 40,9 millions d’euros dans ses hébergements et ses équipements touristiques entre 2014 et 2016, dont 4,1 millions d’euros pour les équipements (casinos, parcs de loisirs, remontées mécaniques, thalasso, thermalisme, musées, centres d’accueil…).

Un Tour de l’Ain

Tour de l'Ain ©Sarah MeyssonnierDu 18 au 20 mai, le Tour de l’Ain est revenu pour le plus grand plaisir des habitants. La compétition est une course professionnelle Internationale, inscrite au calendrier de l’UCI Europe Tour (classe 2.1). L’épreuve propose aux coureurs, une alternance d’étapes de plaine, de moyenne montagne et de contre-la-montre à travers les différents secteurs du département de l’Ain (Bresse, Dombes, Bugey, Pays de Gex), consacrant ainsi à son palmarès des coureurs complets.


Par Sarah N’tsia

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