Après la première mi-temps de la Covid, le retour sur le terrain

par | 17 septembre 2020

Le FBBP, la Chambre de métiers, la Ville de Bourg et une entreprise ont débriefé avec la CPME, sur la manière dont ils vivent les conséquences de l’épidémie.

Pour le premier Pti déj des grandes initiatives (PDGI) de la rentrée, les membres de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) de l’Ain s’étaient donné ren­dez-vous, mardi 8 septembre, au Football Bourg-en-Bresse Péronnas (FBBP). L’occasion de filer la méta­phore sportive, de « débriefer la première mi-temps » de la Covid, puis de réfléchir aux « tactiques de retour sur le terrain ».

Pour le FBBP qui rêve de retrouver un niveau professionnel, l’arrêt brutal de la saison a été particulièrement funeste. « Nous étions quatrièmes du champion­nat. Nous n’avions pas perdu un seul match en 2020. Nous aurions certaine­ment pu monter, regrette Patrick Martellucci, son président. Il nous faut maintenant préparer la saison 2021. Je dirais qu’aujourd’hui, nous jouons les prolongations avec trois matchs de retard, reportés car plusieurs de nos joueurs ont été diagnostiqués positifs. Ces derniers sont testés toutes les semaines. Si nous n’avons pas de nou­veaux cas, nous pour­rons rejouer. » Le président juge ces mesures « sans doute exagérées ». Et encore, le FBBP n’est pas trop impacté par la jauge de 5 000 spectateurs. Déjà endetté par de récents travaux sur ses infras­tructures, le club n’a pas voulu alourdir sa situation avec un Prêt garanti par l’État (PGE). Dans cette structure où la masse salariale pèse pour 60 % du budget (3,5 millions d’euros aujourd’hui, contre 8 millions au temps de la ligue 2), les mesures de chômage partiel ont pleinement joué leur rôle. « Notre chance, c’est d’avoir des partenaires qui nous soutiennent et qui nous ont globalement suivis cette année encore, malgré cette période dif­ficile », note Patrick Martellucci. Les banques, par ailleurs, ont accordé des reports d’échéances.

Des soutiens

Du côté des collectivités, la deuxième mi-temps se prépare par le soutien aux entreprises. « Nous avons accordé, en complément des aides de l’État, de 500 à 1 000 euros à quelque 640 entreprises réparties sur 60 communes de la Communauté d’agglo­mération de Bourg-en- Bresse, pour un total de 600 000 euros », a relevé Françoise Courtine, adjointe à la Ville de Bourg déléguée au commerce et à l’artisa­nat. Une politique d’aides à laquelle Vincent Gaud, pré­sident de la Chambre de métiers de l’Ain, n’est pas très favorable. « Cela génère des effets d’aubaine. Il vaudrait mieux mettre cet argent sur du business, par exemple via des chèques cadeaux. »

Pour la Chambre, le confinement a été une période de combats pour favoriser la reprise des activités, par exemple en poussant les collectivités à rouvrir les déchetteries aux professionnels. Pour la suite, Vincent Gaud espère des mesures de nature à favoriser « un choc de confiance pour relancer l’activité ». En attendant, ses services se tiennent à la disposition des entreprises qui rencontreraient des difficultés. « Nous pouvons compter sur notre réseau bancaire et assurantiel pour les accom­pagner. »

Faire face aux échéances

Ces difficultés, François-Xavier Cuvillier les connaît bien. « À partir du 13 mars, toutes les dates inscrites à mon calendrier se sont annulées les unes à la suite des autres, raconte le dirigeant d’Effix, entreprise de conseil en com­munication spécialisée dans l’événe­mentiel. J’ai accepté tous les contrats. J’ai eu recours à toutes les aides pos­sibles, mais mon code APE ne me donne pas accès aux dispositifs spécifiques à l’événementiel. Et je dois faire face pro­chainement à d’importantes échéances de l’Urssaf. » Pour rebondir, l’homme songe à mettre son expertise au service du respect des mesures barrières ou de solutions pour dématérialiser les évé­nements. En attendant, il apprécie grandement l’appui de la CPME.


Former aux métiers du sport

Le FBBP a créé Form API, une offre de formation par l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation touristique. Objectif : donner aux structures sportives, les moyens de qualifier des jeunes, avant de les embaucher. Quelque 90 élèves sont attendus en cette rentrée, pour 73 structures, clubs sportifs et autres collectivités.


Par Sébastien Jacquart

Une Eco de l'AinCet article est paru dans le magazine ECO de l’Ain du 17 septembre 2020. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire, mais aussi nos suppléments et hors-séries, c’est ICI et ICI.

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