Brexit

par | 30 juin 2016

Bon ok, j’aurais dû investir dans une boule de cristal. J’ai été – comme vous, peut-être ? – idéaliste au point de ne pas imaginer sérieusement un seul instant que la Grande-Bretagne opterait pour une scission avec l’Union européenne. Oui mais voilà : le séisme Brexit a frappé. J’emploie le terme séisme à dessein, il ne s’agit pas d’une petite secousse. Non. Lorsque 51,9 % d’une population vote par voie de référendum sa sortie de l’UE, on peut considérer, il me semble, être devant un fait, sinon accompli, du moins suffisamment fort pour ébranler le monde entier. Et l’onde de choc se propage. La Grande Bretagne a d’ores et déjà perdu sa notation AAA, attribuée par Standard & Poor’s, tandis que la livre sterling dévisse.
Certains politiques s’affichent fièrement en faveur du leave et avancent vouloir sortir de l’Union, non pas de l’Europe. La nuance paraît ténue, et pourtant… La Grande Bretagne veut ainsi démontrer qu’elle veut tout : poursuivre ses échanges avec l’Europe, sans s’attacher les réglementations de l’Union.
Ces mêmes partisans du Brexit, après avoir avoué quelques erreurs (ou manipulation d’opinion ?) pendant la campagne, dénoncent un « projet politique obsolète », un amoncellement de normes (on connaît ça, en France), des blocages administratifs et, au final, l’impression de ne plus pouvoir décider de leur sort. Notamment en matière d’immigration. Car ne nous leurrons pas : le Brexit, c’est aussi (et peut-être même, surtout), une façon de s’affirmer contre ce phénomène. D’ailleurs, ces derniers jours, des propos racistes et xénophobes ont largement fleuri dans le pays, s’affichant sur les vitrines, ne se cachant plus sur les terrasses des cafés… et stigmatisant, notamment, les ressortissants des pays de l’Est, Polonais en tête.
Du côté de l’Écosse, on commence à rêver d’un independance day vis-à-vis de la Grande Bretagne, arguant que le pays, lui, souhaite continuer sa route aux côtés de l’UE. D’autres s’interrogent, peut-être pas de la même manière… Et déjà, on s’inquiète d’une potentielle dislocation de l’Union, différents États ayant fait connaître leurs velléités de ne plus s’astreindre aux règles édictées par Bruxelles.
Pas de quoi paniquer pour autant ! Du moins, pas tout de suite. La Grande Bretagne a l’air de vouloir prendre tout son temps pour régler ses petites affaires. David Cameron ne semble pas fondamentalement pressé de laisser son confortable siège de Premier ministre. En même temps, personne ne l’y obligeait ! De toutes les promesses non tenues (et non tenables) émanant des politiques, il fallait qu’il tienne celle du référendum ! Au moins, une personne en France aujourd’hui a de quoi se réjouir : Marine Le Pen, qui a déjà fait connaître son vœu ardent de conduire la même démarche sur le sol national, en cas d’élection. Encore une fois, le communautarisme et l’autarcie semblent des dangers dans le monde actuel. Espérons cependant, que la soif de liberté et d’ouverture l’emportera sur les peurs…

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