Écoliers, collégiens et lycéens ont repris le chemin des classes. Un phénomène massif. Quelles innovations cette année ?
Et soudain, tout change. À la torpeur de l’été succède l’agitation, dans toutes les villes et bourgs de France. C’est la magie de la rentrée scolaire. Un phénomène de masse : pour la seule académie de Grenoble (départements de l’Isère, la Savoie, la Haute-Savoie, la Drôme et l’Ardèche ; nous ne sommes pas parvenus à collecter les chiffres de celle de Lyon), près de 600 000 élèves (340 000 écoliers, 285 000 collégiens et lycéens) ont repris le chemin des classes.
Ainsi que 59 000 personnels : 19 241 enseignants du premier degré (écoles maternelle et primaire), 25 207 du second degré (collège et lycée), 3 086 enseignants-chercheurs dans le supérieur, 11 623 personnels d’encadrement, d’éducation, d’orientation, administratifs, techniques, de santé et sociaux.
Traditionnellement, la rentrée scolaire est un marqueur de l’actualité sociale. Après une fin d’année plutôt agitée (grève des correcteurs au baccalauréat, épreuves perturbées), qu’en sera-t-il en septembre ? Cette été le ministre de l’éducation nationale Jean- Michel Blanquer n’a pas été avare en déclarations d’apaisement en direction des enseignants.
Cela suffira-t-il ? Pas sûr, tant pour ces derniers les motifs d’agacement demeurent. Le ministre défend pourtant sa loi Pour une école de la confiance, promulguée au Journal officiel le 28 juillet. Les principales évolutions portent sur l’école primaire : dédoublement complet des classes de cours préparatoire et de cours élémentaire première année (CE1) dans l’éducation prioritaire, limitation des effectifs jusqu’au CE1, instruction obligatoire dès 3 ans, aucune fermeture d’école sans l’accord du maire.
Le ministre met l’accent sur le projet “L’école inclusive pour tous”, assurant une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap (de la maternelle au lycée, ils sont 18 145 dans l’académie de Grenoble, plus de la moitié en primaire). Ils sont accompagnés par 6000 accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), dont les statuts évoluent en cette rentrée.
Mais les moyens suivent-ils ? Alors que le nombre des élèves reconnus en situation de handicap a bondi de 23,7 % entre 2015 et 2018, pour l’académie de Grenoble, on note trois ouvertures d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) en école, 9 en collège et 3 en lycée. Renforcement de l’aide aux devoirs dans les collèges, première rentrée pour la nouvelle mouture du lycée professionnel, début du contrôle continu pour le baccalauréat, nouveaux enseignements pour le numérique en seconde et première : voilà, un peu pêlemêle, les autres innovations de cette rentrée 2019.
Par Philippe Claret
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