Immobilier : Maison Vallat monte en puissance dans le luxe

par | 24 novembre 2022

Le groupe immobilier annécien Maison Vallat est sur tous les fronts et joue la carte du sur-mesure pour séduire une clientèle fortunée, en France et à l’étranger.

Créé en 1956 à Annecy, le groupe immobilier Vallat connaît une ascension fulgurante et se trouve désormais à la tête de plusieurs agences à Annecy, où il a son siège, Courchevel, Méribel, Tignes, Val d’Isère, Megève, Les Gets… mais aussi à Saint-Tropez, Monaco et Saint-Barthélemy.

Viser l’exceptionnel

En 2018, le dirigeant Joffray Vallat opère un virage stratégique et cède l’activité “accession à la propriété” à son frère Franklin pour, lui, se concentrer sur « l’immobilier plaisir ». Dès lors, il couvre tous les domaines : la construction, la promotion, la transaction, et jusqu’à l’agencement des appartements, villas et chalets qu’il imagine dans des destinations paradisiaques. Au point de posséder aujourd’hui une centaine de sociétés, réunies sous la holding de tête basée au Luxembourg.

« Ma stratégie consiste, aujourd’hui, à faire ce qui me plaît. Je suis un bâtisseur de l’émotion et je ne choisis que des terrains de jeu exceptionnels de par l’emplacement, le volume et la vue », raconte Joffray Vallat, qui a pris les rênes du groupe familial en 2012.

Exemple : cette maison de 700 m2 achetée à Saint-Barthélemy, sur 7 000 m2 de terrain les pieds dans l’eau, qu’il mettra en vente en février à 20 millions d’euros, après avoir engagé trois millions d’euros de travaux. Du clé en main exclusivement. Son modèle économique : acheter ou construire des maisons dont il assure le stylisme et l’équipement… jusqu’à la petite cuillère.

©Groupe Vallat

Antarès, sa marque de fabrique

Joffray Vallat, pdg du groupe éponyme ©Foudimages

Au travers de sa marque Antarès, lancée l’hiver 2018, il réinvente « un concept immobilier sur mesure intelligent », avec des services hôteliers dignes d’un palace. « Cette marque est l’aboutissement de tous nos savoir-faire », résume le dirigeant.
Décoration d’intérieur, choix du mobilier et même customisation, tout est pris en charge par les Ateliers Vallat (sa société d’ameublement), dans son showroom annécien. Le groupe s’occupe même des formalités inhérentes à l’achat d’une résidence, « afin que le client n’ait rien à gérer, juste à profiter de son bien », se plaît à dire Joffray Vallat.
Si, jusqu’à présent, il assurait aussi la gestion locative des propriétés qu’il vend, il a signé en juillet un joint-venture avec Le Collectionist, le numéro un de la location de biens de luxe sur le Net. « En contrepartie des 4 000 lits que nous apportions, nous avons pris des parts dans la société », explique le PDG de Maison Vallat, qui reconnaît que cet accord lui ouvre des horizons dans les destinations où Le Collectionist est implanté, « leurs locataires étant de potentiels acheteurs ».

Résultat, les projets se multiplient. À Méribel, le groupe a transformé l’ancien Club Med en une résidence de 63 appartements (de 120 à 500 m2) et un chalet individuel au pied des pistes. Les 1 500 m2 de parties communes intègrent spa + Clinic privé, ski-room, salles de jeux et de fitness, bars et cuisine high-tech. Pour cette opération, Vallat a investi 80 M€ dans le foncier et tout autant dans les travaux.

« Pour l’instant, on a vendu pour 160 M€ d’appartements. On a couvert notre prix de revient. Aujourd’hui, on va chercher notre marge », sourit le PDG.

La résidence Antarès Méribel compte sept chalets accueillant 66 appartements sur 12 000 m2. ©Groupe Vallat

Un projet de même envergure verra le jour en 2025, cette fois-ci en Sardaigne, où seront construites 15 villas de 400 à 1 500 m2, sur 40 hectares avec plage privée. Le groupe immobilier vient aussi de livrer sa dernière villa, d’une collection de douze, à Miami, pour un montant de 26 M€.

D’autres dossiers concernent Megève, Courchevel et ailleurs, pour créer des concepts de résidences, toujours sous la marque Antarès.

En 2022, le groupe Vallat (75 salariés, le double en hiver) affiche un chiffre d’affaires consolidé de 80 M€, contre 50 M€ l’an dernier, hors filiales à l’étranger. Quatre transactions sur cinq sont réalisées à la montagne.

« À ce jour, nous avons en stock 169 lots non vendus en cours de construction pour 452,8 M€ », conclut Joffray Vallat.


Patricia Rey

Une programme neuf à Courchevel – crédit groupe Vallat


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