Des objets charriés par le Rhône, aux vestiges découverts à Izernore, l’Ain témoigne lors de cette édition qu’il a de beaux restes.
Manifestation désormais inscrite dans le calendrier culturel de la rentrée, les journées du patrimoine auront lieu cette année, les 17 et 18 septembre. Elles permettent à un large public de découvrir, de manière privilégiée, des lieux patrimoniaux — souvent inaccessibles en dehors de ce rendez-vous —, de rencontrer des professionnels du patrimoine lors de visites guidées, circuits ou animations spécifiques. Plus de 150 sites sont inscrits au programme de cette 28e édition dont le thème — «Le voyage du patrimoine» — donne lieu à de nombreux événements autour des voies de communications.
Ainsi, le musée du Haut-Rhône, à Brégnier-Cordon, propose une exposition, sur les objets archéologiques ou de la vie courante charriés par le fleuve. «Nous avons voulu montrer que la trouvaille était multiple. Aussi, pour chaque objet chaque fois, les conditions de la découverte sont décrites, comme ce casque gaulois décelé de manière fortuite par un pêcheur, cette épée en bronze extrait dans l’exploitation d’une gravière ou cette pirogue exhumée à Brégnier-Cordon lors de travaux d’aménagement. Un documentaire a d’ailleurs été réalisé sur le retour de cet objet sur les lieux de son extraction. Et le réalisateur, Vincent Ingels, sera présent, de même qu’un archéologue spécialiste de la batelerie fluviale, Fabrice Laurent, pour répondre aux questions du public.» S’il est beaucoup question d’archéologie, le musée présente aussi des bois flottés aux formes animales, des galets sculptés par un artiste de Culoz. Et comme beaucoup des objets exposés ont été jetés en tant que déchets, les carcasses de voiture et autres tambours de machines à laver qui constituent les découvertes archéologiques de demain sont aussi évoqués.
Toujours pour promouvoir l’archéologie dans l’Ain, le musée d’Izernore, lui, profitera de ces journées du patrimoine pour célébrer son 100e anniversaire. Deux fours seront construits pour cuire les céramiques comme dans l’Antiquité. Tabletier, orfèvre, potier, forgeron, tisserande… reconstituerons un village d’artisans, ce qui était le statut d’Isarnodurum à l’époque. La place, elle, sera animée par les chants et les contes d’un barde. Et le temple d’Izernore reprendra vie à travers les invocations des dieux d’un prêtre, ses disciples et un esclave.
Enfin, parmi les nouveautés de cette édition, notons la première participation de l’abbaye d’Ambronay. Et cela, en plein festival de musique baroque.
0 commentaires